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François Mitterrand nomme en 1993 Edouard Balladur au poste de Premier ministre

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 29 mars 1993

Au lendemain de la victoire de la droite aux législatives, le chef de l'Etat annonce la nomination du RPR Edouard Balladur au poste de Premier ministre.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
29 mars 1993
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000160

Contexte historique

Par Eve Bonnivard

La France s'engage dans une deuxième cohabitation. François Mitterrand a annoncé qu'il irait jusqu'au terme de son mandat. Jacques Chirac, qui ne cache pas son ambition présidentielle, a affirmé qu'il ne souhaitait pas le poste de Premier ministre et, même si Raymond Barre et Valéry Giscard d'Estaing ont laissé entendre qu'ils l'accepteraient, c'est Edouard Balladur le grand favori des sondages qui est finalement choisi.

Aussi, dès le lendemain du second tour, François Mitterrand annonce-t-il à la télévision la nomination de l'ancien secrétaire général de l'Elysée en 1973-1974 comme Premier ministre. Les conditions de cette seconde cohabitation sont différentes de la précédente. D'une part, la majorité dont dispose le Premier ministre est beaucoup plus forte qu'en 1986.

D'autre part le président, en raison de son âge et de son état de santé, n'envisage pas de se représenter et Edouard Balladur n'est pas non plus, pour l'instant, candidat à l'élection présidentielle. Enfin, Edouard Balladur a un tempérament différent de Jacques Chirac : il est moins impulsif, plus circonspect. Cette nouvelle cohabitation s'annonce donc plus paisible en apparence.

Éclairage média

Par Eve Bonnivard

L'intervention en direct de l'Elysée de François Mitterrand est conforme à l'esprit de la Ve République. Après avoir annoncé qu'il "confie dès ce soir la charge de Premier ministre à M. Edouard Balladur" et affirmé qu'il se "conformera aux devoirs et aux attributions que la Constitution lui confère", François Mitterrand décline les sujets qui relèvent de son domaine réservé et sur lesquels il entend exercer ses prérogatives : la politique extérieure et la politique de défense, l'Europe, la défense du franc.

Le mouvement de la caméra, qui cadre selon un plan rapproché sur le visage de Mitterrand, coïncide avec le resserrement du discours sur les attributions du président. Enfin, conscient du pouvoir plus limité qu'il aura sur l'action intérieure du gouvernement Balladur, il en appelle à "l'unité nationale" : "Elle repose notamment sur la cohésion sociale".

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