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Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 1941
Au sein de la culture du régime nazi, le compositeur allemand Richard Wagner, idolâtré par Hitler, occupe une place particulière. Si la récupération est certaine, assimiler Wagner et son œuvre au nazisme serait anachronique.
Niveaux et disciplines
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Date de diffusion du média :
- 1941
- Page publiée le :
- 2003
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000000295
Contexte historique
Date de création : 1874.
Dans leur délire antisémite, les nazis pourchassent les artistes juifs depuis leur arrivée au pouvoir. Interdits dès 1933, certains s'exilent, mais la majorité est déportée. Des musiciens non juifs, comme le directeur musical de l'orchestre philharmonique de Berlin, Wilhelm Furtwängler, protestent mollement tout en poursuivant leurs activités et en fermant les yeux sur les atrocités organisées, en particulier par leur ministre de tutelle, le Dr. Goebbels.
D'autres, comme les chefs d'orchestre Herbert von Karajan ou Willem Mengelberg sont membres du parti nazi depuis longtemps. Très nombreux à passer, dès 1946, devant la Commission interalliée de dénazification des artistes, ils seront presque tous acquittés. La communauté artistique internationale acceptera cette décision sans trop protester.
Éclairage média
Wagner, Hitler et l'antisémitisme
Fasciné depuis son enfance par l’œuvre gigantesque de Wagner, Hitler fréquenta assidûment Bayreuth, où se trouve la maison du compositeur, Wahnfried, (« la Paix du Rêve ») et où se déroule, depuis 1876, un festival à la gloire du plus germanique de tous les compositeurs allemands.
Lecteur assidu du philosophe raciste français Arthur de Gobineau (1816-1882), Wagner écrit en 1850, un pamphlet intitulé Das Judenthum in der Musik (La juiverie en musique
) dans lequel il dénonce la mainmise des juifs sur le monde musical. Si son antisémitisme, très courant en Europe dans la deuxième moitié du XIXe siècle, est indéniable, il ne peut être question de l'assimiler aux nazis ou à Hitler (qui est né quatre ans après sa mort). Quant à la question de savoir s'il aurait adhéré au NSDAP (Parti national socialiste allemand), elle continue d'alimenter de nombreux débats