audio

Ohé la vie ! (création 1941)

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 1941

Pour Vichy, une bonne chanson doit véhiculer un programme politique, comme Ohé la vie !. Heureusement, presque tous leurs auteurs sont totalement dénués de talent…

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Date de diffusion du média :
1941
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000301

Contexte historique

Par Eric Lipmann

Date de création : 1941.

Mieux peut-être que le théâtre ou le cinéma, le sport, aux yeux du gouvernement de Vichy, pouvait être un élément d'endoctrinement efficace. A la tête d'un "commissariat général à l'éducation générale et aux sports", Jean Borotra (l'un des célèbres "mousquetaires" du tennis français) dispose d'une grande latitude d'action. Le commissariat disposait de moyens financiers importants et jamais dans leur histoire l'éducation physique et le sport n'avaient été à cet égard aussi soutenus qu'entre 1940 et 1944.

Borotra quitte le Commissariat général en 1942 et s'engage dans la résistance. Il est arrêté par la Gestapo et déporté jusqu'en 1945. Résistant incontestable, il n'en reste pas moins l'un des plus fidèles partisans de Pétain et préside pendant de nombreuses années l'Association pour la défense de la mémoire du maréchal. Par ailleurs, Il n'est pas responsable, en août 1943, de l'arrestation d'Alfred Nakache, recordman d'Europe du 100 mètres brasse et du monde du 200 mètres qui, en tant que juif, fut déporté à Auschwitz avec sa femme et sa petite fille.

Éclairage média

Par Eric Lipmann

La voix de son maître

Presque mot pour mot, les objectifs de Vichy ont été mis en musique par de nombreux artistes, la plupart obscurs. Parmi les interprètes, André Dassary est le plus célèbre. De son vrai nom André Dyhérassary, cet excellent ténor basque est né à Biarritz en 1912. Il chante les refrains à voix dans l’orchestre de Ray Ventura.

Dès le début de l'Occupation, il interprète Maréchal nous voilà et devient le barde de Pétain. Il saura transformer les préceptes du gouvernement en chansons aux titres évocateurs. Citons Ohé la vie (notre sélection), Semons le grain de la lumière, La France de demain, La Route de France... En 1944, il retourne sa veste avec Les Cloches du retour. Ce sportif accompli n'est pas inquiété par les comités d'épuration à la Libération et entame une carrière consacrée à l'opérette et aux chansons régionalistes de son pays natal. Il meurt en 1987.

Lieux

Thèmes

Sur le même thème