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Le travail des femmes en France de 1914 Ă  2000

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 28 nov. 2000

Au moment où la levée de l'interdiction du travail de nuit des femmes va être adoptée par l'Assemblée nationale en novembre 2000, ce reportage propose une rétrospective des avancées ayant permis l'accès des femmes au travail depuis 1914.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du mĂ©dia :
28 nov. 2000
Production :
INA
Page publiĂ©e le :
2005
ModifiĂ©e le :
29 juin 2023
RĂ©fĂ©rence :
00000000412

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Au cours du XXe siècle, des progrès lents, mais considérables ont été accomplis pour les femmes dans le domaine du travail. C'est avec la Première Guerre mondiale qu'elles arrivent en masse dans le monde du travail, remplaçant les hommes partis combattre, au sein des industries converties dans la production de guerre. Ensuite, en 1920, les institutrices sont les premières à obtenir l'égalité de rémunération avec les hommes.

Il faut cependant attendre les annĂ©es 1960 et 1970, malgrĂ© l'inscription dans le prĂ©ambule de la Constitution de 1946 du principe de l'Ă©galitĂ© des droits entre hommes et femmes, pour que des mesures lĂ©gislatives permettent une vĂ©ritable Ă©mancipation fĂ©minine dans le travail. Les femmes obtiennent ainsi en 1965 le droit d'exercer une activitĂ© professionnelle sans l'autorisation de leur mari et, le 22 dĂ©cembre 1972, une loi pose le principe de l'Ă©galitĂ© de rĂ©munĂ©ration pour les travaux de valeur Ă©gale entre les hommes et les femmes. De mĂŞme, la loi Roudy du 13 juillet 1983 (du nom de la ministre des Droits de la femme de 1981 Ă  1986, Yvette Roudy) interdit toute discrimination professionnelle en raison du sexe, et la loi GĂ©nisson de 2001 rend obligatoires des nĂ©gociations annuelles sur l'Ă©galitĂ© professionnelle dans les entreprises.

Mais ces lois peinent Ă  se concrĂ©tiser, si bien qu'en 2005 l'Ă©cart moyen des rĂ©munĂ©rations entre les hommes et les femmes reste de 25 %. Dans un emploi similaire, en effaçant les distorsions dues Ă  l'âge, Ă  la formation et Ă  l'anciennetĂ©, un Ă©cart de 5 % Ă  7 % demeure. En outre, si dĂ©sormais les femmes reprĂ©sentent près de la moitiĂ© de la population active française (le taux d'emploi des femmes françaises est de 80 %), contre seulement un tiers dans les annĂ©es 1960, elles n'ont toujours pas accès aux postes de responsabilitĂ©s : on ne compte en 2005 que 26 % de femmes parmi les cadres du secteur privĂ©, 11,5 % parmi les chefs d'entreprises de 50 salariĂ©s et plus, 7 % parmi les cadres dirigeants des 5 000 premières entreprises françaises et 5 % dans les conseils d'administration des entreprises du CAC 40.

Pour tenter de remĂ©dier Ă  ces inĂ©galitĂ©s, Nicole Ameline, ministre de la ParitĂ© et de l'ÉgalitĂ© professionnelle dans le gouvernement Raffarin, prĂ©sente en mai 2005 un projet de loi : il vise Ă  rĂ©duire en cinq ans les Ă©carts de salaire entre les femmes et les hommes, et Ă  aboutir Ă  une reprĂ©sentation plus Ă©quilibrĂ©e des femmes et des hommes dans les conseils d'administration des entreprises publiques, ou au sein des instances prudhommales.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Ce reportage prend prĂ©texte de la discussion Ă  l'AssemblĂ©e nationale en novembre 2000 d'une proposition de loi sur l'Ă©galitĂ© professionnelle hommes-femmes pour retracer les principales Ă©tapes ayant permis l'Ă©mancipation des femmes dans le domaine du travail depuis 1914. Cet historique est ainsi dans un premier temps très largement rĂ©alisĂ© Ă  partir d'un montage d'images d'archives, en partie au son de musiques d'Ă©poque, que la journaliste commente : les femmes sont montrĂ©es au travail comme munitionnettes dans les usines d'armement durant la Grande Guerre, comme opĂ©ratrices de tĂ©lĂ©phone après 1945 ou bien comme ouvrières dans les annĂ©es 1960. Des plans sur des manifestations pour les droits des femmes organisĂ©es dans les annĂ©es 1970 sont Ă©galement diffusĂ©s. Les dates marquantes de l'accès des femmes Ă  l'Ă©galitĂ© professionnelle (1946, 1965, 1967, 1972, 1983 et 2000) sont incrustĂ©es sur des images arrĂŞtĂ©es.

Dans un deuxième temps, le reportage s'intĂ©resse Ă  la rĂ©alitĂ© de la situation professionnelle fĂ©minine en 2000. Le tĂ©moignage (filmĂ© dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne) d'une femme qui a crĂ©Ă© son entreprise, ainsi que les images prĂ©sentant des employĂ©es dans une cantine scolaire ou des caissières, visent Ă  souligner la persistance de l'inĂ©galitĂ© « culturelle Â» hommes-femmes dans le travail, alors que l'Ă©galitĂ© juridique a Ă©tĂ© inscrite dans la loi. C'est Ă©galement ce que met en avant Nicole PĂ©ry, secrĂ©taire d'État aux Droits des femmes et Ă  la Formation professionnelle dans le gouvernement Jospin.

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