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Les difficultés financières des personnes handicapées

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 26 janv. 2012

Marie-Line Denis, une personne handicapée, bénéficie de l’allocation aux adultes handicapés. Cette aide ne suffit cependant pas à couvrir ses dépenses. Un couple d’handicapés éprouve également des difficultés à subvenir à leurs besoins. Jean-Marie Barbier, président de l’Association des Paralysés de France, plaide pour la création d’un revenu d’existence en faveur des personnes handicapées.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

  • Niveaux: Cycle 3 - Lycée général et technologique

    L’application de l’égalité en France

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
26 janv. 2012
Production :
INA
Page publiée le :
29 août 2016
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001744

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Le handicap est défini par la loi du 11 février 2005 comme « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’un altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ». L’État s’engage ainsi à aider toutes les personnes en situation de handicap : « Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale ».

Cette aide de l’État prend principalement la forme de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Instaurée par la loi du 30 juin 1975, elle est versée aux personnes atteintes d’un handicap afin de leur assurer un certain niveau de ressources. Elle constitue donc un minimum social. Elle est accordée aux personnes âgées d’au moins 20 ans présentant une incapacité permanente d’au moins 80 %. Elle peut aussi être attribuée à celles ayant un taux d’incapacité compris entre 50 et 80 %. Les personnes qui peuvent bénéficier de l’allocation aux adultes handicapés ne doivent en outre pas disposer de revenus dépassant un certain plafond. L’attribution se fait après examen des dossiers des demandeurs par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). C’est notamment cette dernière qui évalue si un demandeur ayant un taux d’incapacité compris entre 50 et 80 % ne parvient pas à obtenir un emploi en raison de son handicap.

L’AAH est versée soit par la Caisse d'allocations familiales soit par la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole. Au 1er avril 2016, son montant maximal était de 808,46 euros par mois pour une personne handicapée. À ses débuts en 1975, l’allocation aux adultes handicapés était accordée à 100 000 personnes. Quarante ans plus tard, en 2015, ce sont 1 028 000 personnes qui en bénéficient. Outre cette allocation, quelque 210 000 personnes en situation de handicap reçoivent un complément de ressources.

Les associations d’handicapés, dont l’Association des paralysés de France, déplorent cependant la faiblesse des revenus des personnes en situation de handicap. Elles plaident ainsi régulièrement en faveur de leur revalorisation de façon à ce que les aides versées aux handicapés atteignent au moins le montant du Smic.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Diffusé le 26 janvier 2012 dans la dernière partie du journal télévisé de treize heures de France 2, ce sujet traite des difficultés financières des personnes handicapées. Il a été réalisé à la suite de la revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés intervenue le 1er janvier précédent. Le sujet succède à une brève également consacrée aux personnes en situation de handicap. La brève traite en effet d’une action médiatique entreprise le matin même par des associations d’handicapés : dix voitures portant chacune sur le toit un fauteuil roulant siglé aux couleurs des différents candidats à l’élection présidentielle se sont rendues devant leurs quartiers généraux. L’objectif était de sensibiliser les candidats au sort des personnes handicapées et de placer cette question au cœur de la campagne présidentielle.

Le présent reportage est quant à lui de facture classique. Alternant images d’illustration, infographies et interviews, il se compose de trois séquences. Les première et troisième séquences présentent des cas concrets de personnes en situation de handicap, ceux d’une femme seule et d’un couple. Elles visent toutes deux à sensibiliser les téléspectateurs aux difficultés financières des handicapés. Pour rendre les choses encore plus tangibles, ils sont filmés dans leur environnement quotidien, à leur domicile. On voit ainsi Marie-Line Denis se déplacer constamment en fauteuil roulant, aussi bien pour se rendre sur son ordinateur que pour se faire chauffer de l’eau. On voit aussi Éric Cotard aider sa femme et celle-ci utiliser un matériel de synthèse vocale qui lui permet de communiquer.

Deux infographies rendent également concrètes les difficultés financières des handicapés : elles dévoilent le montant des revenus touchés mensuellement par Marie-Line Denis et l’augmentation de l’allocation aux adultes handicapés sous le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012.

Ce sont avant tout les interviews de ces personnes handicapées qui permettent de prendre la mesure de l’ampleur de leur manque de ressources. Marie-Line Denis et Éric Cotard témoignent tous deux de leurs difficultés financières, une fois effectuées les dépenses indispensables à la prise en charge de leur handicap (achat de médicaments et de matériel adapté, cotisation à la mutuelle). La première explique qu’il lui reste parfois seulement 400 euros pour payer ses dépenses quotidiennes, tandis que le second déclare : « Dans la vie quotidienne on ne mange pas tous les jours de la viande».

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