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Attentat à Nice le 14 juillet 2016

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 15 juil. 2016

Le soir du 14 juillet 2016, à Nice, un camion fonce sur la foule venue admirer le feu d'artifice sur la promenade des Anglais. Bilan : 86 morts et de nombreux blessés.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
15 juil. 2016
Production :
INA
Page publiée le :
30 nov. 2017
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001865

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

À partir de 2015, la France est victime de plusieurs attaques terroristes commises par des djihadistes. Ainsi les 7 et 9 janvier 2015, des attentats visent l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et le supermarché Hyper Cacher à Paris (voir Double prise d'otages terroriste dans le magasin Hyper Cacher à Paris et à Dammartin-en-Goële et Attentat contre le journal Charlie Hebdo). Puis, le 13 novembre 2015, une série d'attaques ensanglante de nouveau la capitale française, faisant 130 morts et 413 blessés (voir Les attentats de Paris du 13 novembre 2015).

Un autre attentat de masse est commis à Nice, sur la promenade des Anglais, dans la soirée du 14 juillet 2016. Peu après le feu d'artifice célébrant la fête nationale, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien âgé de 31 ans et domicilié à Nice, fonce sur la foule au volant d'un camion de 19 tonnes. Il fauche toutes les personnes se trouvant sur sa route avant d'être abattu par des policiers. Quatre-vingt six personnes sont tuées et 434 blessées, dont de nombreux touristes. Ce massacre constitue l'attentat le plus meurtrier conduit par un assaillant solitaire en Occident.

L'État islamique le revendique le 16 juillet 2016, désignant Mohamed Lahouaiej Bouhlel comme un « soldat » qui a conduit une opération en réponse aux appels à viser les ressortissants des pays de la coalition qui combat l'organisation. Pourtant, même après un an d'investigations, les enquêteurs n'ont pu établir de lien direct entre le terroriste et l'État islamique, Mohamed Lahouaiej Bouhlel n'ayant par exemple laissé aucun message d'allégeance ou de revendication. Le mode opératoire du camion-bélier est par la suite repris par d'autres terroristes, à Berlin en décembre 2015 (voir Attentat terroriste contre un marché de Noël à Berlin) ou à Londres en juin 2017.

Dans la nuit suivant l'attentat de Nice, le président de la République François Hollande annonce l'appel à la réserve opérationnelle et le renforcement de l'opération Sentinelle de surveillance des lieux publics et sensibles par l'armée. Il annonce aussi la prolongation de l'état d'urgence instauré une première fois en novembre 2015 après les attentats de Paris et qui devait initialement s'achever le 26 juillet 2016, pour trois mois supplémentaires. Les députés votent finalement sa prolongation pour six mois. Un deuil national de trois jours, du 16 au 18 juillet 2016, est également décrété.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Ce sujet est placé en ouverture de l'édition spéciale du journal télévisé de 13 heures de France 2 du 15 juillet 2016, consacré à l'attentat de masse qui a frappé Nice la veille au soir. Signe du caractère exceptionnel de l'événement traité, l'édition spéciale est précédée par un très long lancement : le présentateur Nathanaël de Rincquesen déroule les principaux titres qui vont être traités et introduit différents envoyés spéciaux de France 2 qui vont intervenir au cours du journal télévisé.

Le sujet prend la forme d'un récit factuel de la tuerie survenue la veille. Il s'ouvre sur des vidéos amateurs filmées par des témoins directs du massacre : elles donnent à voir la panique des personnes fuyant les lieux de l'attentat ainsi que le camion du terroriste se mettant à accélérer pour renverser les personnes qui se trouvent sur son passage. Le sujet comprend également une infographie réalisée à partir du logiciel Google Earth qui permet de retracer l'itinéraire du camion sur la promenade des Anglais. Il présente aussi plusieurs photographies du poids lourd criblé d'impacts de balles. Des images factuelles de cadavres au sol et de blessés évacués par des secouristes, filmées par les équipes de France Télévisions, rendent quant à elles compte de l'ampleur et de l'horreur du massacre. Avant la diffusion du premier sujet, Nathanaël de Rincquesen met d'ailleurs en garde les téléspectateurs sur la violence de certaines images susceptibles de heurter leur sensibilité. De telles précautions n'avaient pourtant pas été prises le soir même des événements lorsque France 2 était passé en édition spéciale. Des interviews de personnes en état de choc, interrogées auprès des cadavres de leurs proches, avaient ainsi été diffusées. Malgré des excuses présentées dès le lendemain, France Télévisions a été sanctionné en janvier 2017 par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Le CSA a néanmoins admis les circonstances exceptionnelles dans lesquelles ces séquences ont été diffusées et la rapidité des excuses qui ont été présentées à plusieurs reprises par France Télévisions.

L'attentat de Nice a fait l'objet d'une large couverture médiatique. 514 sujets ont en effet été consacrés à cette attaque terroriste ainsi qu'à l'assassinat du père Jacques Hamel par deux djihadistes à Saint-Étienne-du-Rouvray douze jours plus tard d'après Ina STAT (n°44, janvier 2017). Cet événement s'inscrit plus largement dans une longue séquence médiatique consacrée au terrorisme en France en 2015 et 2016. Dans son lancement de l'édition spéciale de la mi-journée du 15 juillet 2016, Nathanaël de Rincquesen rappelle que l'attentat de Nice constitue une nouvelle épreuve pour notre pays qui paye encore une fois un lourd tribut au terrorisme.

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