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Attaque terroriste dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 26 juil. 2016

Le 26 juillet 2016, deux djihadistes commettent une attaque terroriste dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen. À la fin d'une messe, ils assassinent le Père Jacques Hamel et prennent cinq personnes en otages avant d'être abattus par la Brigade de recherche et d'intervention. Le Président de la République François Hollande se rend sur les lieux de l'attaque.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
26 juil. 2016
Production :
INA
Page publiée le :
30 nov. 2017
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001866

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

À partir de 2015, la France est frappée par une vague d'attentats terroristes commis par des djihadistes. Parmi ces attaques, trois ont pris la forme de tueries massives: contre Charlie Hebdo et le supermarché Hyper Cacher les 7 et 9 janvier 2015 (voir Double prise d'otages terroriste dans le magasin Hyper Cacher à Paris et à Dammartin-en-Goële et Attentat contre le journal Charlie Hebdo), dans Paris et à Saint-Denis le 13 novembre 2015 (voir Les attentats de Paris du 13 novembre 2015) et à Nice le soir du 14 juillet 2016 (voir Attentat à Nice le 14 juillet 2016).

D'autres attentats ont fait beaucoup moins de victimes mais n'en ont pas moins connu un grand retentissement. Un terroriste se revendiquant de l'organisation État islamique a ainsi assassiné un couple de policiers à son domicile de Magnanville, dans les Yvelines, le 13 juin 2016. De même, le 26 juillet suivant, deux djihadistes ont commis un attentat à Saint-Étienne-du-Rouvray, dans la banlieue de Rouen. Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, tous deux âgés de dix-neuf ans, font en effet irruption dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, au moment où le prêtre auxiliaire Jacques Hamel, achève sa messe matinale. Les deux assaillants égorgent alors le prêtre, âgé de quatre-vingt-cinq ans, de deux coups de couteaux à la gorge, et obligent un paroissien à filmer la scène. Ils prennent ensuite en otages trois religieuses et deux paroissiens. L'un de ceux-ci est grièvement poignardé.

Les deux djihadistes sont finalement abattus par la Brigade de recherche et d'intervention de Rouen à leur sortie de l'église. Quelques heures après, le président de la République François Hollande et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve se rendent sur les lieux de la tuerie. Celle-ci est revendiquée par l'État islamique auquel Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean avaient fait allégeance. Les deux hommes étaient fichés S, Adel Kermiche ayant même été placé sous contrôle judiciaire en mars 2016, avec assignation à résidence pour avoir essayé à deux reprises de se rendre en Syrie. Il semble que leur action ait été coordonnée depuis ce pays par un autre djihadiste français, Rachid Kassim, par l'intermédiaire de la messagerie sécurisée Telegram.

L'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray provoque une très grande émotion en France en raison du symbole que constitue l'assassinat d'un prêtre catholique par des djihadistes. Pourtant, contrairement aux buts des terroristes, les communautés catholique et musulmane ne se sont pas déchirées après l'attaque. Le dimanche suivant, des centaines de musulmans se sont ainsi rendus dans des églises de France pour prier aux côtés des catholiques. Un an plus tard, le 26 juillet 2017, à l'issue d'une messe anniversaire en hommage au Père Hamel, le président de la République Emmanuel Macron a estimé que ses assassins avaient "échoué" à "exacerber la peur des Français". De son côté, le pape François a demandé une réduction du délai pour béatifier le Père Hamel comme martyr.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Consacré à l'attaque terroriste qui a eu lieu le matin même dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray douze jours après un attentat à Nice qui a fait 86 morts et 434 blessés, ce sujet a été diffusé dans le Grand Soir 3 le 26 juillet 2016. L'ensemble de ce journal télévisé a traité de cet événement, hormis une brève relative à des gardes de vue prononcées dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de Nice.

Il s'agit d'un sujet factuel: il vise uniquement à expliquer le déroulement de l'attentat, de son déclenchement à son dénouement, sans apporter d'analyses. Il ne comporte cependant aucune image de l'attaque elle-même. Aucun amateur n'a en effet pu filmer l'assassinat du Père Jacques Hamel et la prise d'otages qui l'a suivi: les événements se sont déroulés dans l'enceinte de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, à l'abri du regard de toute caméra ou téléphone. Les reportages consacrés à cette attaque terroriste ne comprennent par conséquent pas d'images amateurs de l'attaque elle-même contrairement à ceux qui ont traité des attentats à Paris les 7 et 9 janvier 2015 puis le 13 novembre suivant ou de Nice le 14 juillet 2016 en partie filmés par des témoins. Le 26 juillet 2016, une équipe de France 3 s'est bien rendue sur place mais elle n'a pu tourner que des images des forces de l'ordre positionnées autour de l'église pendant et après l'attaque.

Une simulation animée permet de compenser l'absence d'images de l'attaque. La rédaction de France 3 a cependant fait le choix de ne représenter ni l'assassinat du Père Jacques Hamel ni la prise d'otages, très certainement pour ne pas heurter la sensibilité des téléspectateurs. L'attaque elle-même est donc simplement racontée par le journaliste sur fond d'images de l'église et d'une photographie d'archives du Père Hamel. La simulation animée ne sert ainsi qu'à reconstituer l'entrée des deux terroristes dans l'église et l'assaut des policiers de la Brigade de recherche et d'intervention. Très simple, cette simulation se contente donc de représenter des silhouettes sur une photographie de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray.

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