L'affaire Benalla
Journal de 20 heuresInfos
Résumé
Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du chef de cabinet du président de la République Emmanuel Macron, est placé en garde à vue le 20 juillet 2018 pour des violences commises contre deux manifestants le 1er mai précédent, place de la Contrescarpe à Paris. Il est également soupçonné d’avoir voulu se procurer des images de vidéosurveillance de ces événements.
Date de publication du document :
29 août 2019
Date de diffusion :
20 juil. 2018
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Contexte historique
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Publication : 29 août 2019
Le 18 juillet 2018, Le Monde révèle qu’Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du chef de cabinet du président de la République Emmanuel Macron, s’est livré à des violences le 1er mai précédent sur deux manifestants. Équipé d’un casque à visière des forces de l’ordre et d’un brassard de la police, alors qu’il n’en avait pas le droit, Alexandre Benalla a violemment molesté un homme et une femme qui se trouvaient place de la Contrescarpe, dans le 5ème arrondissement de Paris, en marge de la manifestation du 1er mai. Il était en compagnie d’un proche, Vincent Crase, officier de réserve de la gendarmerie, lui aussi affecté à l’Élysée. On apprendra plus tard qu’Alexandre Benalla a également pris part le 1er mai 2018 à une interpellation violente au Jardin des Plantes, toujours en compagnie de Vincent Crase.
Dès le 20 juillet suivant, Alexandre Benalla est placé en garde à vue, puis deux jours après il est mis en examen pour violences en réunion et immixtion dans l’exercice d’une fonction publique en accomplissant des actes réservés à l’autorité publique. Il l’est également pour recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo protection, étant soupçonné d’être parvenu à se procurer une vidéo captée le 1er mai 2018 par des caméras de vidéosurveillance de la préfecture de police de Paris.
Ce qui apparaissait au départ comme une bavure devient rapidement une affaire d’État ébranlant la présidence d’Emmanuel Macron. L’Élysée se voit reprocher la faiblesse des sanctions prises contre Alexandre Benalla. Le Monde révèle que ce dernier n’a subi qu’une mise à pied de quinze jours et qu’il a continué de s’occuper de la protection présidentielle et de la sécurité d’autres événements, tels que la célébration de la victoire de l’équipe de France à la Coupe du monde de football, le 16 juillet 2018, sur les Champs-Élysées. En outre, l’Élysée n’a jamais saisi la justice comme cela aurait dû être fait, réglant l’affaire dans la plus grande discrétion. Par ailleurs, dans les jours suivant la révélation des violences commises par Alexandre Benalla, les différentes autorités - notamment le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, le préfet de police Michel Delpuech et le directeur de cabinet du président de la République Patrick Strzoda - se renvoient la balle sur leurs responsabilités. Le 24 juillet 2018, lors d’une réunion des députés de La République en marche à la Maison de l’Amérique latine, Emmanuel Macron revendique sa responsabilité dans cette affaire : « Le seul responsable, c’est moi. S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher. »
L’affaire Benalla fragilise d’autant plus la présidence d’Emmanuel Macron que les révélations sur les pratiques de ce collaborateur se succèdent pendant plusieurs mois. Ainsi, fin décembre 2018, Mediapart et Le Monde révèlent que malgré son licenciement Alexandre Benalla a continué de disposer de passeports diplomatiques, qu’il a utilisés dans le cadre de voyages d’affaires en Afrique et en Israël. Par ailleurs, l’ancien collaborateur de la présidence de la République est soupçonné d’avoir fait, en septembre 2018, plusieurs déclarations mensongères devant la commission d’enquête mise en place par le Sénat. La Haute Assemblée décide alors en mars 2019 de transmettre à la justice le dossier d’Alexandre Benalla, ainsi que ceux de Vincent Crase et de trois autres proches collaborateurs d’Emmanuel Macron, dont Patrick Strzoda, suspectés « d’omissions, d’incohérences et de contradictions » devant la commission d’enquête.
Éclairage média
Par
Ce sujet consacré à l’affaire Alexandre Benalla fait l’ouverture du journal télévisé de vingt heures de France 2 le 20 juillet 2018. Deux jours auparavant, le quotidien Le Monde a en effet révélé que le chargé de mission auprès du chef de cabinet du président de la République s’était livré à des violences le 1er mai précédent sur deux manifestants. Et le matin même de la diffusion du journal télévisé, Alexandre Benalla a été placé en garde à vue pour ces agissements.
Ce sujet vise d’abord à résumer les principaux événements d’une journée décrite comme riche en « rebondissements ». Il donne à voir l’entrée d’Alexandre Benalla et de son avocate dans les locaux de la direction régionale de la police judiciaire à Paris, puis la sortie de son avocate, seule, après la mise en examen de son client. À l’aide d’images d’archives qui servent seulement d’illustration au commentaire, le sujet explique également l’implication dans les violences du 1er mai 2018 de Vincent Crase, ainsi que la récupération par Alexandre Benalla d’images de vidéosurveillance de la préfecture de police de Paris.
Mais par-delà le récit des événements du jour, le sujet de France 2 rediffuse surtout les images qui ont révélé les incidents du 1er mai 2018 et qui valent à Alexandre Benalla d’être mis en examen. Il s’agit de vidéos filmées par des témoins des événements survenus place de la Contrescarpe à Paris. Ces vidéos, véritables pièces à conviction, donnent à voir les violences commises par Alexandre Benalla contre deux manifestants. Elles montrent également son usurpation de la qualité de membre des forces de l’ordre puisqu’il porte un casque à visière de policier. Interrogé sur les lieux des faits deux mois et demi après, une témoin justifie sa prise d’images par la gravité des violences commises sur les deux manifestants.
L’affaire Benalla, dont les révélations vont se succéder au fils des mois, va ainsi occuper une place importante dans les journaux télévisés de juillet à mars 2019. Si 165 sujets y sont consacrés à son déclenchement en juillet 2018, 22 le sont encore en septembre 2018, 17 en décembre 2018 et 25 en janvier 2019 (voir Ina STAT n° 52, n°53 et n°54).
Transcription
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