Le Mont Ventoux reconnu comme "Réserve de Biosphère"
Notice
Résumé
Type de média :
-
Date de diffusion :
06 mars 1989
Source :
Référence :
00297
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Éclairage
Contexte historique
Le Mont Ventoux est une montagne mythique, une sorte d'Olympe provençal, qui a de tout temps excité l'imagination, mais il est aussi un "monde" naturel exceptionnel, s'étendant sur 25 km d'Est en Ouest, et qui étage ses pentes de la plaine du Comtat jusqu'à son sommet, reconnaissable à sa calotte blanche, qui culmine à 1910 mètres d'altitude. Le "géant de Provence" domine non seulement la vallée du Rhône, mais encore une bonne partie de la Provence préalpine. Son territoire concerne dix-huit communes, qui, pour la plupart (quinze), se trouvent dans le Vaucluse, les autres se situant dans la Drôme.
La spécificité de ce massif en fait une sorte de laboratoire écologique. Depuis 1971, il est l'objet d'un programme de préservation dans lequel l'INRA (installé à Avignon) joue un rôle majeur. Sa labellisation en "Réserve de biosphère" par l'UNESCO en 1990 consacre sa relative sanctuarisation. Ce label, dont la Camargue avait bénéficié en 1977 et que le Luberon recevra en 1997, a une triple fonction, celui d'assurer la conservation des écosystèmes, des paysages, et de la diversité génétique, celui de servir de support à la recherche, à l'éducation du public et à la surveillance, et celui de favoriser le développement durable en liaison avec les collectivités locales. Comprenant l'intérêt que représente cette sélection d'un point de vue économique et en termes d'image, le département du Vaucluse a fait étendre la zone concernée au pourtour du Ventoux, soit près d'un tiers du département (34 communes). La Réserve de biosphère du Ventoux délimite trois zones. La zone dite centrale concerne des lieux où le biotope doit être préservé. Il s'agit du sommet avec son pierrier caractéristique (963 ha), du Mont Serein et de sa pelouse où vit une espèce de vipère rarissime (409 ha), de la hêtraie du versant nord (98 ha), du canyon de la Nesque aux espèces endémiques (517 ha), de la cédraie plantée sur le territoire de Bédouin entre 1862 et 1865 (58 ha) et de la Tête des Mines (81 ha). Autour de ces lieux, s'étendent une zone dite tampon avec peu d'activités humaines et une zone de transition où ces activités relèvent du développement durable.
La vocation écologique du secteur trouvera conformation avec l'attribution du label européen Natura 2000 (qui distingue des sites indispensables à la conservation d'espèces menacées ou remarquables) au sommet du Ventoux et aux gorges de la Nesque.
Bibliographie :
Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon dir., Le Mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale, Forcalquier, Les Alpes de lumière, 2007.
Transcription
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Date de la vidéo: 20 juin 1992
Durée de la vidéo: 02M 38S