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Fernandel fait la promotion du prochain « Don Camillo »

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 02 oct. 1965

Fernandel, déguisé en Don Camillo, raconte son lien avec le village italien où sont réalisés les films. Il insiste sur son plaisir à retrouver la soutane, Don Camillo étant le rôle de sa vie, affirme-t-il.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
02 oct. 1965
Production :
INA
Page publiée le :
2005
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000501

Contexte historique

Par Carole Robert

Le premier réalisateur de la série des Don Camillo, Julien Duvivier, tourne, entre 1919 et 1967, 67 films dont 22 muets. Au début du parlant, il se renouvelle en adaptant des ouvrages littéraires. Il écrit lui-même ses scénarios seul ou en collaboration. Réalisé en 1952, Le Petit Monde de don Camillo, adaptation d'un ouvrage de Giovanni Guareschi, rencontre l'adhésion du grand public avec 12,8 millions de spectateurs.

En pleine guerre froide et pendant la guerre de Corée, ce film, situé dans un petit village pittoresque du Pô, semble rassurer le public dans un climat d'inquiétude par rapport au communisme. La sortie soulève tout de même des polémiques : Don Camillo est jugé comme un personnage anticommuniste par les uns et comme un curé trop libéral par les autres... Le succès amène Duvivier à tourner Le Retour de don Camillo dès 1953.

Ce sont ensuite d'autres réalisateurs italiens qui prennent la relève des Don Camillo : Carmine Callone en 1955 et 1961 réalise La Grande bagarre de Don Camillo et Don Camillo Monseigneur. Puis Luigi Commencini s'attaque à Don Camillo en Russie en 1965. En 1971, le tournage de Don Camillo et les contestataires par Christian-Jaque est interrompu suite à la maladie de Fernandel.

La série des Don Camillo est caractéristique des films populaires dans lesquels la vedette est le comédien au point que le public ne connaît généralement pas le nom des réalisateurs et évoque « le dernier Don Camillo », « le dernier Fernandel » ou « le dernier de Funès ».

Éclairage média

Par Carole Robert

Le style de Fernandel, monstre sacré et acteur impossible selon l'expression de François Truffaut, fait partie de la mémoire collective française : l'accent méridional, les incroyables changements de visages, les mimiques outrancières sont connus de tous. Ses conversations avec Jésus et ses coups de sang le sont également. Cette interview, mise en scène en costume, utilise le personnage de don Camillo pour raconter et promouvoir le nouveau film en faisant rire les téléspectateurs. Fernandel joue sur son identité de comédien et sur celle de don Camillo : parfois c'est le comédien qui parle, parfois c'est don Camillo. Ainsi Fernandel s'amuse-t-il du fait qu'une partie du public l'assimile à don Camillio, le rôle de sa vie. Conscient de faire la promotion de son film, il ose une blague sur l'interdiction de la publicité à la télévision en 1965.

Malgré une scénographie et un décor très symboliques, la réalisation de l'interview est très sobre : un seul point de vue, zoom avant et arrière. Au cours des années 1960 se développe ce rapport de double dépendance entre la télévision et le cinéma : les films et les stars de cinéma sont une des nourritures de base de la télévision, mais le cinéma a aussi besoin de la télévision pour promouvoir les films qui sortent. Le cinéma va devenir de plus en plus dépendant de la télévision, au point qu'aujourd'hui les plateaux d'une grande partie d'émissions servent à la promotion des sorties, au détriment parfois d'un contenu ou d'une analyse des films.

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