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Curiosity démarre son aventure martienne

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 06 août 2012

Après un voyage de 8 mois, le robot Curiosity se pose sur la surface de Mars et démarre son travail d'analyse du sol martien. Les scientifiques du centre Jet Propulsion Laboratory JPL de Californie sont fous de joie tout comme les scientifiques et ingénieurs français du CNES et de Chemcam qui suivent l'arrivée de Curiosity depuis la Cité de l'Espace à Toulouse.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
06 août 2012
Production :
INA
Page publiée le :
01 oct. 2014
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001644

Contexte historique

Par Fatima RahmounProfesseure de physique-chimie de l'académie de Paris ) et

Par Sophie EdouardProfesseure de physique-chimie de l'académie de Paris )

En parallèle de la conquête de la Lune (voir le document Les différentes missions Apollo), des missions ont pour objectif la planète Mars mais peu connaissent le succès. C'est sans doute la raison pour laquelle elles sont beaucoup moins médiatisées. Toutes les sondes soviétiques ont connu des problèmes et de nombreuses ont échoué. Les missions américaines ont connu plus de succès et ont permis d'avoir des photographies de la surface de la planète, de relever l'absence de champ magnétique martien et de connaître la composition de l'atmosphère.

En 1971, Mariner 9 devient le premier satellite artificiel martien. On découvre ainsi Olympus Mons, le plus haut volcan du système solaire, Valles Marineris, de grands canyons de 4000 km de long et des paysages géologiques compatibles avec la présence d'eau liquide à un moment de l'histoire de la planète.

En 1976, les sondes Viking ont permis d'effectuer les premiers « amarsissages ».

Après l'aventure lunaire, la rivalité entre les USA et l'URSS s'apaise dans le domaine de l'espace, les budgets consacrés à la course à la Lune ne pouvant plus être mobilisés. Mars est laissée de côté pendant plus d'une décennie.

Sur la première partie des années 90, les missions martiennes connaissent de nouveau de grands échecs. En 1997, Mars Global Surveyor est mis en orbite avec succès. « La malédiction martienne » commence à toucher à sa fin même si de nombreuses missions échouent encore, notamment Mars Climate Orbiter qui s'écrase le 23 septembre 1999 car les équipes qui collaboraient n'utilisaient pas les mêmes systèmes de mesure !

Le robot Sojourner se pose sur le sol de Mars en 1997. Les deux robots Spirit et Opportunity sont envoyés en 2004.

Enfin, Curiosity se pose en août 2012 après 8 mois de voyage.

La mission Mars Science Laboratory, véritable petit laboratoire ambulant, rend possible le projet (datant de la fin des années 80) de récupérer des roches martiennes pour les analyser. Les roches ne seront pas rapatriées sur Terre (a priori beaucoup trop coûteux) mais analysées sur place.

Éclairage média

Par Fatima RahmounProfesseure de physique-chimie de l'académie de Paris ) et

Par Sophie EdouardProfesseure de physique-chimie de l'académie de Paris )

Après toutes ces années de travail, il ne reste plus qu'à attendre et espérer que tous les instruments vont fonctionner correctement et que Curiosity, qui a le gabarit d'une petite voiture, arrive à bon port !

Comme les images le montrent, c'est par une explosion de joie que les scientifiques de la NASA accueillent la confirmation que Curiosity a réussi à se poser dans le cratère de Gale sur Mars. Ce reportage doit se regarder à l'aune des espoirs déçus et des incertitudes qui pesaient sur cette mission, la mission russe Phobos-Grunt destinée à étudier le satellite de Mars ayant échoué quelques mois plus tôt. On découvre grâce à ce reportage les superbes premières photographies martiennes prises par Curiosity.

Puis on nous présente la simulation de l'amarsissage de Curiosity créée par la NASA afin d'expliquer les étapes de l'exploit. Il ne faut pas oublier qu'aucune vraie image de l'événement n'existe.

On peut tout de même un peu s'étonner du vocabulaire utilisé par le journaliste qui commente la simulation de l'arrivée de Curiosity sur Mars comme par exemple l'utilisation du terme parachute « supersonique » qui ne semble pas avoir de véritable sens.

Le reportage met en avant la collaboration internationale dans le domaine de l'espace. Marquée au démarrage par la compétition, l'aventure spatiale est devenue une coopération internationale au fil des années et de l'explosion des budgets. On montre donc avec fierté dans le reportage l'implication de la France dans la mission.

« Curiosity est sur Facebook, a un compte Twitter » : la conquête spatiale a démarré une nouvelle ère ! Et quasi en temps réel... Il faut faire attention à cette expression : les données que Curiosity renvoie à la NASA peuvent mettre jusqu'à une vingtaine de minutes pour arriver sur Terre. Les informations ont beau se déplacer à la vitesse de la lumière, la distance à parcourir pour arriver jusqu'à notre voisine ne nous permet pas de communication en temps réel.

Curiosity n'est pas tombée sur de petits martiens après presque deux ans de fonctionnement. Mais, malgré toutes les précautions, c'est un peu de la vie terrienne qui a été emportée. En effet, des microorganismes ont été apportés sur Mars par le robot et pollueront peut-être la « planète rouge ».

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