Le premier ministère de la IVe République

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 30 nov. 1945

La prise de fonction du premier gouvernement de la IVe République, dirigé par le général de Gaulle.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de diffusion du média :
30 nov. 1945
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000009

Contexte historique

Par Eve Bonnivard

La composition du premier gouvernement issu de la nouvelle Assemblée constituante est le premier bras de fer opposant le PCF et de Gaulle. Fort de son statut de premier parti de France, le PCF demande la présidence de l'Assemblée et des postes importants au gouvernement. Mais de Gaulle refuse aux communistes tout accès à l'un des trois ministères décisifs : les Affaires étrangères, l'Armée et l'Intérieur. Aux yeux de de Gaulle, un parti qui a des liens privilégiés avec une puissance étrangère ne saurait être aux commandes de l'Etat : ni la police, ni la force armée, ni la diplomatie ne doivent lui revenir. Le "parti des fusillés" s'en émeut mais finit par accepter un compromis, qui consiste à donner au communiste Charles Tillon le ministère de l'Armement - moins prestigieux que le ministère des Armées attribué à Edmond Michelet -, Maurice Thorez devenant, lui, ministre d'Etat.

Éclairage média

Par Eve Bonnivard

La présentation du gouvernement respecte le protocole: le document s'ouvre sur le chef de l'Etat, suivi des quatre ministres d'Etat puis des autres ministres, filmés à chaque fois à leur descente de voiture. Un rituel de relation de ce type d'événement politique se met en place : sur fond d'une musique "passe-partout", ballet des voitures d'où descendent les membres du gouvernement, annoncés par la voix off, photo de groupe sur le perron de l'Hôtel Matignon. Mais cette présentation protocolaire cesse quand on en vient aux ministres considérés comme "atypiques", et censés incarner la volonté de renouveau, qui font l'objet d'un traitement à part. Il en est ainsi d'Ambroise Croizat, ministre communiste du Travail, "ancien métallurgiste", qui se rend à pied à son nouveau lieu de travail, de Tanguy-Prigent, ministre de l'Agriculture et "agriculteur" de profession, de Robert Prigent, ministre de la Population et "père de famille" dans le civil ainsi que d'André Malraux, ministre de l'Information et écrivain.

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