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Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 17 oct. 1946 | Date d'évènement : 13 oct. 1946
Les Français ratifient par référendum le nouveau projet constitutionnel adopté le 30 septembre par 440 voix contre 106 par l'Assemblée constituante.
Niveaux et disciplines
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Les Actualités françaises
- Date de l'évènement :
- 13 oct. 1946
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2003
- Modifiée le :
- 19 sept. 2022
- Référence :
- 00000000013
Contexte historique
Le texte constitutionnel adopté est un "replâtrage des dispositions antérieures mises au goût des intérêts du jour" [Jean-Pierre Rioux, La France de la IVe République, Vol 1, Seuil, 1980]. Le président de la République y retrouve une part des attributions qu'il avait perdues dans le précédent projet, le bicamérisme reparaît avec l'institution d'un Conseil de la République. Ce texte de compromis, condamné par de Gaulle à Epinal le 22 septembre, est soutenu sans enthousiasme par le MRP, les communistes et les socialistes. Le vote s'en ressent : la Constitution, comme ironisera de Gaulle, est "acceptée par 9 millions d'électeurs, refusée par 8, ignorée par 8". Ce texte, acquis dans la lassitude, n'a pas mobilisé un peuple. "Mal aimée, mais légitime, la IVe République] s'installe" [ibid].
Éclairage média
Ce document témoigne du souci des Actualités Françaises de représenter l'ensemble du corps électoral, dans sa diversité à la fois politique (plans de trois représentants du tripartisme, Thorez, Blum et Bidault, ainsi que de de Gaulle, qui vote malgré son hostilité au texte) et géographique (plan du portail d'entrée d'une mairie, en style arabe et d'un arabe en gandourah sortant d'un isoloir).
Cela témoigne de la volonté des Actualités Françaises de réaffirmer l'appartenance des colonies à la France, en accord avec une opinion fortement hostile à l'abandon de l'empire dans le contexte des débuts de la guerre d'Indochine. Il s'agit, en insistant sur le civisme des indigènes, de montrer leur loyauté à l'égard de la France, que ne saurait remettre en cause les menées séditieuses d'une minorité.