Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 27 mars 1952
Alors que la campagne nationale de baisse des prix lancée par son gouvernement pour la défense du franc est bien accueillie, Antoine Pinay a précisé son programme à l'occasion d'un banquet des Indépendants et Paysans au Palais de la Mutualité.
Niveaux et disciplines
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Les Actualités françaises
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2003
- Modifiée le :
- 19 sept. 2022
- Référence :
- 00000000022
Contexte historique
Antoine Pinay a obtenu l'investiture sur un programme de lutte contre l'inflation inspiré par la doctrine libérale : rigueur budgétaire, emprunt indexé sur l'or et exonéré d'impôt, amnistie fiscale et, surtout, appel à la confiance des épargnants. "L'expérience Pinay" doit son succès au moins autant à la popularité de son auteur - conjuguée au renversement à la baisse du cours des matières premières - qu'à ses recettes propres.
Maire de Saint-Chamond, il représente la France moyenne, honnête, travailleuse, soucieuse d'épargne et de bonne gestion budgétaire. Il a pour modèle Poincaré et pour conseiller Jacques Rueff. Antoine Pinay est aussi la figure emblématique du CNIP, le Centre national des indépendants et paysans, fondé en 1951 en remplacement du CNI. Aux élections législatives de 1951, le CNI, profitant de l'échec du MRP, a obtenu 97 élus, devenant ainsi la deuxième force de droite derrière le RPF.
Éclairage média
Le document se compose de deux séquences juxtaposées : la première illustre la campagne de défense du franc à travers des images d'affichettes appelant à la "défense du franc" et de prix barrés dans les vitrines des magasins. La musique entraînante se fait l'écho de l'accueil favorable "que les Français ont réservé à cette "campagne" économique pour laquelle on a mobilisé des moyens publicitaires (le publiciste Marcel Bleustein-Blanchet a ainsi contribué à son succès grâce au slogan "De l'or qui rapporte").
La seconde séquence, sans musique, est centrée sur le discours que prononce Pinay devant les convives du banquet. Le président du Conseil parle en lisant ses notes et sans effet de manche ; il se dégage une impression de léger ennui qui sied à son image de notable provincial et que vient renforcer la fixité du plan.