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Le voyage du général de Gaulle au Mexique

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 28 mars 1964 | Date d'évènement : 16 mars 1964

Après un accueil triomphal dans les rues de Mexico, le général de Gaulle prononce, devant une foule impressionnante, un court discours sur l'amitié franco-mexicaine.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
16 mars 1964
Date de diffusion du média :
28 mars 1964
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000097

Contexte historique

Par Philippe Tétart

Dans le cadre du redéploiement de la diplomatie française opéré à partir de 1962, le général de Gaulle part à la conquête de l'hémisphère Sud. Ses voyages officiels le mènent en Afrique, en Asie. Il se rend aussi en Amérique Latine, à deux reprises en 1964. Ces voyages sont mal acceptés par les Etats-Unis : la Maison Blanche y voit une intrusion anti-atlantiste.

Mais, pour le Général, ces voyages sont légitimes, nécessaires. Ils répondent au rang que la France tient dans le monde, rang qui lui impose de chercher à être influente à l'échelle internationale en se démarquant de la politique des blocs. Ils permettent également de développer des liens avec les pays en voie de développement. Ils sont enfin l'occasion d'affirmer, non sans quelque morgue, l'anti-hégémonisme américain de De Gaulle et de garantir l'autonomie de la politique française par rapport au camp atlantique.

Dans cette logique, en mars 1963 le Général reçoit officiellement à Paris le président mexicain Adolfo Lopez Mateos (première visite officielle en France d'un chef d'Etat mexicain). Un an plus tard, il se rend lui-même au Mexique. À cette occasion, il lance un vibrant appel à l'association des destins de la France et du Mexique. Un second voyage, du 20 septembre au 16 octobre 1964, au cours duquel il fera un tour du sous-continent (Mexique, Venezuela, Colombie, Equateur, Bolivie, Chili, Argentine, Paraguay, Uruguay et Brésil), lui donnera l'occasion de renforcer les liens établis au printemps précédent. [Jean Lacouture, De Gaulle. Le Souverain. 1959-1970, Paris: Le Seuil, 1990, pp. 428-447.]

Éclairage média

Par Philippe Tétart

En insistant sur le climat festif qui anime Mexico le 28 mars 1964, cette séquence rend bien compte de la liesse engendrée par l'arrivée du général de Gaulle. Sa traversée de la capitale mexicaine, pour rejoindre la place du Zocalo où l'attendent 300 000 personnes est une marche triomphale comme le président de la République française les aime. Adoucissant ses inquiétudes quant aux retombées diplomatiques de ce voyage (vis-à-vis des relations franco-américaines), cet accueil l'enchante et le rassure.

Amateur des bains de foules, il se fond volontiers dans la marée humaine qui s'offre à lui. Dans cette ambiance de jubilation collective, il lance un vibrant appel pour que les peuples français et mexicain, forts du "même idéal" démocratique, ayant suivi "le même chemin" et nourrissant les mêmes espoirs, unissent leurs destins. Avec une emphase toute gaullienne, il conclut : "Le peuple français propose au peuple mexicain de marcher main dans la main. Vive Mexico !". Ces mots, savamment choisis et qui plus est prononcés en espagnol, sont acclamés. Ils placent le voyage des plénipotentiaires français sous les meilleurs auspices même si, à la vérité, la France n'en tirera guère de profit, n'ayant pas de solution de rechange à proposer pour contrarier la tutelle américaine sur le sous-continent latino-américain.

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