Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 16 mai 1968 | Date d'évènement : 15 mai 1968
Le théâtre de l'Odéon est occupé par le Comité d'Action révolutionnaire pour devenir un lieu de rencontre entre étudiants, artistes et ouvriers.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique
Mai 68
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Date de l'évènement :
- 15 mai 1968
- Date de diffusion du média :
- 16 mai 1968
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2003
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000000106
Contexte historique
Le 15 mai 1968 ouvre la phase sociale de mai 68 : le mouvement étudiant est rejoint par une mobilisation sociale plus large qui prend la forme de grèves et surtout d'occupations des lieux de travail. La première grève débute à Nantes à l'usine Sud Aviation le 14 mai. Le lendemain, le théâtre de l'Odéon, dirigé par Jean-Louis Barrault, est occupé. Pendant un mois, comme à la Sorbonne et à Censier, l'Odéon devient une des citadelles du mouvement, où se réunissent en permanence des militants révolutionnaires, dormant et vivant sur place.
L'effervescence intellectuelle est vive, portée par une recherche pour trouver un langage commun, inventer des structures et imaginer des bouleversements sociaux. Etudiants et artistes souhaitent rencontrer les ouvriers pour établir un véritable dialogue avec eux. L'occupation agitée coûte sa place à Jean-Louis Barrault abandonné par Malraux. Le théâtre ferme plusieurs mois.
Éclairage média
Les événements de mai ont un effet sur la conception de l'information et sur ce sujet diffusé à la télévision : la caméra capte les images des banderoles et des tracts, elle revient sur l'un d'entre eux qui devient un des slogans phares : "l'imagination prend le pouvoir". Le théâtre est ouvert et la caméra entre pour capter l'ambiance de l'occupation. Surtout, après 47 secondes, le journaliste se tait et cède la parole pendant près d'1 mn 40 aux membres du comité d'action qui occupent le théâtre. Ils peuvent lire leur communiqué : la télévision se fait alors le relais du mouvement social, elle n'est plus la simple voix du pouvoir.