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Signature du programme commun PS-PCF

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 27 juin 1972

Déclarations de Georges Marchais, secrétaire général adjoint du PCF, et François Mitterrand, Premier secrétaire du PS, qui viennent de signer un accord sur un programme commun de gouvernement de la gauche.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
27 juin 1972
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000126

Contexte historique

Par Eve Bonnivard

Depuis 1962, l'idée d'un rapprochement électoral entre le parti socialiste et les communistes fait son chemin. L'initiative d'une union de la gauche, définie par "un programme commun", est prise par la nouvelle direction du PCF, animée par Waldeck-Rochet, à partir de 1964. Les élections de 1965 valident cette stratégie d'union de la gauche qui présente un seul candidat en la personne de François Mitterrand.

Mais la tourmente de 1968 contribue à dégrader les relations entre la gauche communiste et la gauche non-communiste. Le désastre électoral de la gauche non communiste en 1969 et la bonne résistance des communistes plaident de nouveau en faveur d'une stratégie d'union. La majorité socialiste, autour de François Mitterrand, victorieuse au Congrès d'Epinay en juin 1971, rejette la perspective d'une fusion des deux partis de gauche prônée par Guy Mollet et Alain Savary ; elle préfère, pour préserver l'identité socialiste, un programme commun de gouvernement. Dès avant le congrès d'Epinay, des contacts sont pris.

La rédaction du programme du PC – "Changer de cap" (octobre 1971) – et de celui des socialistes – "Changer la vie" (mars 1971)- marque les préalables à l'élaboration et à la publication du Programme commun le 27 juin 1972. Son adoption est le fruit d'âpres discussions. Les socialistes parviennent à imposer leurs vues sur deux thèmes principaux, la reconnaissance du principe de l'alternance politique comme garantie indispensable de la démocratie, et les nationalisations. Sur ce dernier point, les divergences sont profondes, les socialistes concevant la nationalisation dans sa fonction économique, tandis que les communistes voient dans l'entreprise nationalisée le support de l'exécution d'un "programme démocratique". Imprécis et abstrait sur bien des points, ce programme commun n'en symbolise pas moins l'union de la gauche qui se reconstitue.

Éclairage média

Par Eve Bonnivard

La signature du Programme commun de gouvernement entre le PCF et le PS est un événement, comme le montre la foule de journalistes présents à l'écran et dont l'incessant crépitement des flashs signalent la présence. François Mitterrand lit à la presse un communiqué officialisant l'accord, Georges Marchais réagit "à chaud", à la demande d'un journaliste. Il le fait en donnant immédiatement à l'événement une portée historique majeure : "Cet accord fera date dans l'histoire du mouvement démocratique ouvrier français".

Désormais, les événements politiques ont lieu à la télévision. La télévision s'était jusqu'alors limitée à reconstituer l'événement sous la forme d'un récit aux téléspectateurs. Raconté, l'événement appartenait déjà à l'histoire. Dans le cas présent, l'événement est vécu quasi simultanément par ses acteurs et par les citoyens.

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