L'antagonisme américano-soviétique en Europe à la fin de l'année 1948

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 30 déc. 1948

Un bilan de la situation politique internationale est esquissé à la fin de l'année 1948, en insistant sur la division de l'Europe en deux blocs et sur la reconstruction

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

  • Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique

    La guerre froide

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de diffusion du média :
30 déc. 1948
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000173

Contexte historique

Par Jean-Claude Lescure

Les années 1948 et 1949 sont celles d'une très forte tension internationale, la guerre froide faite rage. Le changement d'année est propice à un bilan de la situation. En Europe, la division Est-Ouest est consommée, chaque bloc contrôle son territoire, et les états de l'Est organisent des régimes politiques satellites de Moscou.

Le coup de Prague en février 1948 se traduit par la chute du gouvernement non communiste et la nomination sous la contrainte par le président Bénès d'un communiste, Gottwald, à la tête du gouvernement de Tchécoslovaquie. Dès lors, la mise au pas du pays s'organise, et lors des élections organisées en mai, une seule liste de candidats est proposée aux électeurs.

A Berlin, depuis 1945, la ville est divisée en quatre zones (américaine, britannique, française et soviétique), mais au printemps 1948, la coupure de l'Europe en deux blocs se produit également à Berlin : le bloc occidental de la ville apparaît comme une île au cœur de la zone soviétique, ou vue du côté soviétique comme une enclave occidentale inacceptable. En mai 1948, Moscou décide d'organiser le blocus de la ville en interdisant toute communication terrestre : le président américain Truman a annoncé sa doctrine en politique étrangère, la force sera utilisée pour maintenir ouverts les couloirs aériens. Il réplique donc en organisant un pont aérien qui assure le ravitaillement de la ville pour éviter son intégration à la zone communiste.

Éclairage média

Par Jean-Claude Lescure

Le documentaire s'ouvre par des images qui symbolisent la puissance technique et militaire des Etats-Unis : les premiers missiles portent des charges nucléaires (ils ne sont pas encore les symboles de la conquête spatiale), et les avions-bombardiers capables de défendre l'occident sont également des moyens de maintenir la paix en transportant des vivres vers Berlin encerclé. C'est à l'abri de ce parapluie que les Etats occidentaux profitent de l'aide Marshall qui permet de reconstruire l'Europe dévastée par la guerre. Cette Europe est d'ailleurs contrainte de s'organiser pour répartir l'aide américaine, voire pour se défendre contre la menace soviétique. Moscou est également montrée sous l'angle militaire, par un défilé sur la place rouge en présence de Staline qui n'est pas nommé, mais dont on peut supposer qu'il est celui qui est immédiatement identifié par les spectateurs.

L'évocation de la situation de la Tchécoslovaquie est topique : sur des images d'une foule en larmes qui pleure le président Bénès, décédé de mort naturelle le 3 septembre 1948, objet d'obsèques nationales organisées par le régime, le commentaire insiste sur la disparition de la liberté dans ce pays devenu une République populaire. Or la mort de Bénès n'a rien à voir avec "le coup de Prague" fomenté par Gottwald, et les larmes de la foule se rapportent davantage à la mort du président qu'à la disparition de la liberté sous-entendue par le commentateur.

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