Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 10 août 1963 | Date d'évènement : 05 août 1963
A Moscou, l'URSS et les Etats-Unis s'entendent pour limiter les essais nucléaires. L'accord est inacceptable pour la France qui voit une tentative pour l'empêcher d'entrer dans le club des pays dotés de la bombe atomique.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique
L'affrontement Est-Ouest et la dissolution des blocs
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Date de l'évènement :
- 05 août 1963
- Date de diffusion du média :
- 10 août 1963
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2003
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000000184
Contexte historique
Au premier semestre 1963, la détente commence entre les deux grands. La crise de Cuba s'achève; l'URSS a fait savoir le 15 janvier qu'elle ne signerait pas de paix séparée avec la RDA ; en juin une ligne directe, le téléphone rouge, est installée entre Moscou et Washington, et le 10 juin, Kennedy annonce dans un discours à l'université américaine de Washington que "la paix n'est pas forcément impossible ni la guerre forcément inévitable" : il commence à retirer des fusées nucléaires de Turquie et envisage des retraits d'Italie et de Grande-Bretagne.
L'atmosphère se détend, si bien que des négociations s'accélèrent à partir du 14 juillet entre négociateurs soviétiques, américains et britanniques. Elles débouchent sur un texte qui interdit les essais nucléaires dans l'atmosphère, l'espace et sous les océans. Le document est signé à Moscou le 5 août 1963. La France n'accepte pas ce traité qui limite ses possibilités de développer l'arme atomique.
Éclairage média
Le document est construit en alternant des images d'actualité tournées à Moscou lors de la signature du traité, des images d'archives d'explosion atomique, des conférences de presse comme celle du général de Gaulle, ou des interviews. Pour expliciter la position du gouvernement français, une voix off critique le contenu des accords et des images tournées en plateau permettent à un journaliste de préciser l'analyse gouvernementale française. L'exercice est difficile car il faut justifier le refus français de ne pas ratifier le traité de Moscou, premier signe tangible de détente internationale dans la guerre froide. Ce refus expose la France à des critiques et fait apparaître l'hexagone comme un pays belliciste.
Le commentaire présente donc les signataires comme des irresponsables, de petits pays qui signent un texte qui les concerne à peine, car ils sont pauvres et ne maîtrisent pas les technologies modernes : les images de travailleurs manuels renforcent le commentaire. La France réclame le droit de participer au club des puissances atomiques, et présente l'accord de Moscou comme un complot contre sa puissance dans le monde. Le document s'achève sur la nécessité de la recherche nucléaire militaire pour développer le nucléaire civil : la France est une puissance pacifique.