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Ceux du maquis (création 1944)

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 1944

En voyant leurs noms sur les plaques de rue, peu savent aujourd'hui qui étaient Bertie Albrecht, Danielle Casanova, Médéric ou Pierre Brossolette. Une chanson permet de se souvenir…

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Date de diffusion du média :
1944
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000308

Contexte historique

Par Eric Lipmann

Date de création : 1944.

On trouve les noms de héros de la Résistance sur des plaques de rues. Qui se cache derrière ces noms ?

Pierre Sémard : Cheminot. Arrêté pour faits de résistance en 1940. Ses proches seront aussi victimes de la répression. Il est incarcéré à Gaillon début 1942 et se retrouve avec les droits communs. Transféré le 6 mars 1942 à Evreux, il est fusillé le lendemain à la demande des autorités allemandes en tant qu'otage.

LEON JOST. Blessé au cours de la Grande Guerre, Léon Jost est directeur du personnel aux usines LU quand la Seconde Guerre mondiale éclate. Responsable d'associations nantaises d'anciens combattants, il fait partie des 50 otages fusillés en 1941, en représailles de l'assassinat de l'Allemand Karl Hotz.

Bertie Albrecht : Infirmière protestante d'origine suisse, militante de la condition féminine (en particulier du droit à l'avortement) et de la Ligue des droits de l'homme, elle entre en résistance dès 1940 et assiste Henri Frenay dans la création du groupe "Combat". Arrêtée deux fois par la police française, elle s'échappe mais est reprise par la Gestapo le 28 mai 1943. Elle meurt dans des circonstances inconnues trois jours plus tard.

Gabriel Péri : A l'été 1940, il participe à la reconstruction clandestine du parti communiste dont il est l'un des responsables. Il écrit notamment la brochure "Non, le nazisme n'est pas le socialisme". Arrêté en mai 1941, il est fusillé en décembre 1941.

Victor Basch : A la pointe de la dénonciation du nazisme et du fascisme en Europe, président de la Ligue des droits de l'homme. En 1944, à plus de quatre-vingt ans, il est assassiné par la milice française en même temps que sa femme Ilona.

Pierre Brossolette : Journaliste. Agrégé d'histoire. En 1941, il rejoint le groupe du musée de l'Homme et participe à la publication du journal clandestin Résistance. Rallié à la France libre, il contribue en 1942 et 1943, par ses voyages à Londres et à Alger, au rapprochement entre la Résistance extérieure et la Résistance intérieure, d'abord en zone Sud puis en zone Nord. Arrêté en février 1944 alors qu'il tente à nouveau de quitter la France, il est reconnu et torturé. Pour éviter de parler, il se donne la mort le 22 mars 1944.

Mederic : De son vrain nom Gilbert Védy. Dès juillet 1940, il organise la Résistance à Cherbourg et les environs. Représentant de la Résistance métropolitaine à Londres. Assure plusieurs liaisons avec la France. Au cours de l'une d'elles, il est arrêté par la police française. Dans l'impossibilité de dissimuler sa personnalité et ses fonctions en raison des documents trouvés sur lui et n'ayant aucun espoir de recouvrer la liberté, il se donne volontairement la mort dans le bureau du commissaire David, chef de la brigade spéciale anti-terroriste française et en sa présence en lui disant : "Vous allez voir comment un Français sait mourir".

Danielle Casanova : Née à Ajaccio. Elue dans le mouvement de la Jeunesse communiste, elle dirige l'Union des Jeunes Filles de France. Après la défaite de 1940, elle contribue à la reconstruction du Parti communiste clandestin et à la mise en place des premiers groupes armés. Arrêtée en 1942 par la police française, elle est livrée à la Gestapo. Internée à Fresnes, puis à Romainville, elle est déportée à Auschwitz le 24 janvier 1943. Affectée à l'infirmerie du camp, elle tente, malgré les conditions déplorables, d'aider ses compagnes malades. Elle meurt du typhus le 10 mai 1943.

Éclairage média

Par Eric Lipmann

A la gloire des Résistants de l'Intérieur

Le mot "maquis" désigne à l'origine un paysage méditerranéen à la végétation dense et touffue ; en 1942, il désigne un lieu retiré, généralement boisé dans lequel se réfugient les résistants pendant l'occupation allemande. La chanson Ceux du maquis, composée dans la clandestinité en 1944, exalte les maquisards dont les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO) qui composèrent le gros des troupes au moment des combats de la Libération. Très populaire à la Libération, elle célèbre en particulier l'action des résistants (considérés par Vichy comme des terroristes) qui, dès l'annonce du débarquement, ont saboté les voies ferrées, les lignes à haute-tension et mis hors-service une grande partie des lignes téléphoniques, ce qui contribua à freiner la retraite des Allemands.

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