Construction de baraquements provisoires face au problème du logement

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 23 nov. 1945

Dans les villes sinistrées, il faut reconstruire dans l'urgence des baraquements pour reloger les sans-abris. Pour faire face au manque de matières premières, on utilise parfois les matériaux issus des bâtiments détruits.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de diffusion du média :
23 nov. 1945
Production :
INA
Page publiée le :
2004
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000329

Contexte historique

Par Fabrice Grenard

Le parc immobilier a été durement touché par les combats de l'année 1944 et les villes ont payé un très lourd tribut à la guerre aérienne. Au lendemain de la Libération, une maison sur vingt est détruite, une sur six endommagée. Le problème du logement des sans-abris (près de deux millions de personnes) constitue donc l'une des priorités de la reconstruction. Dans les mois qui ont suivi la Libération, plusieurs mesures de circonstances ont été adoptées (réquisition des maisons inoccupées et résidences secondaires, placement des familles sinistrées auprès de familles ayant conservé un logement intact...). Surtout, dans toutes les grandes villes sinistrées, des baraquements sommaires furent édifiés à la hâte afin de reloger les sans-abris.

Pour la seule ville du Havre, 3000 baraquements provisoires furent ainsi construits en 1945, ce qui apparaissait encore très insuffisant au regard des dizaines de milliers de personnes totalement sinistrées. Les matériaux les plus divers furent utilisés à cet effet (bois, tôle, matériaux de récupération...). Certains baraquements furent construits sur le modèle des "baraques Thomas" qui avaient été érigées au lendemain de la Première Guerre mondiale dans certaines villes du Nord. Dans les villes entièrement détruites (Le Havre, Dunkerque...), ces baraquements provisoires marqueront pendant plusieurs années le paysage urbain. A Dunkerque, en 1955, près de 11 000 personnes vivaient ainsi encore dans des baraquements provisoires.

Éclairage média

Par Fabrice Grenard

Le reportage ne cache pas les difficultés de la reconstruction et certaines lenteurs en la matière. S'il montre que des progrès considérables ont été effectués dans ce domaine, il ne dissimule pas que plusieurs centaines de milliers de personnes n'ont toujours pas retrouvé de toit à la fin de l'année 1945 et lance un appel à la solidarité des Français pour héberger les sans-abris à l'approche de l'hiver.

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