Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 1946
Le ministre de la Santé René Arthaud dresse le tableau de la situation sanitaire au lendemain de la guerre et expose son programme de prévention des maladies infectieuses et d'instauration d'une médecine accessible à tous.
Niveaux et disciplines
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Les Actualités françaises
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2004
- Modifiée le :
- 19 sept. 2022
- Référence :
- 00000000334
Contexte historique
L'état sanitaire déplorable de la France à la Libération nécessite une importante refonte des structures médicales. L'Occupation a entraîné une dégradation importante de la situation sanitaire des Français. Les pénuries diverses, les faibles taux de rationnement ont favorisé les phénomènes de sous-nutrition et de malnutrition, la propagation de certaines maladies infectieuses (tuberculoses) et une augmentation importante de la mortalité, notamment chez les plus jeunes, les femmes et les catégories les plus pauvres.
En 1944, la mortalité infantile était de 75 pour mille. Au moment de la Libération, 40% des jeunes Parisiens étaient dans un état prétuberculeux selon les statistiques de l'Institut Scientifique d'Hygiène alimentaire. Le problème d'un accès égalitaire à la médecine et aux soins se posait donc avec une certaine acuité à la Libération. L'une des grandes réformes sociales de la période concerne ainsi la création de la Sécurité sociale (ordonnances des 4 et 19 octobre 1945). S'inspirant du modèle britannique du plan Beveridge, la Sécurité sociale pose le principe de la solidarité et vise à couvrir l'ensemble des risques sociaux (maladie, accidents du travail, invalidité, décès) à l'exception du chômage. Libérant les assujetis de la crainte du lendemain, la Sécurité sociale les affranchit de la nécessité de constituer une épargne de précaution et permet aux plus pauvres d'avoir accès à une médecine gratuite.
Éclairage média
Quelques images insérées au milieu du discours de René Arthaud laissent entrevoir l'émergence d'une médecine plus moderne et plus efficace (hôpitaux neufs, nouveaux équipements médicaux permettant de mieux dépister les maladies). Le ministre insiste à plusieurs reprises dans son discours sur le fait que cette nouvelle médecine pourra concerner tous les Français grâce au système de la Sécurité sociale.