Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 19 juin 1997
Le 19 juin 1997, le nouveau Premier ministre Lionel Jospin annonce l'abandon du surgénérateur Superphénix qui n'a jamais pu véritablement fonctionner.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique
Enjeux planétaires contemporains : les énergies
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Date de diffusion du média :
- 19 juin 1997
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2005
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000000439
Contexte historique
Afin de combler la dépendance énergétique française, un programme de construction de centrales nucléaires a été lancé à partir de 1975. L'édification d'un surgénérateur nucléaire Superphénix sur le site de Malville, dans la commune iséroise de Creys, est ainsi décidée en avril 1976. D'emblée, Superphénix subit les assauts des antinucléaires, notamment les 30 et 31 juillet 1977 lors d'une grande manifestation, qui prend un tour violent (un mort et une centaine de blessés). Les manifestants mettent en avant les dangers que recèle l'utilisation du plutonium et du sodium.
En fait, Superphénix subit une série d'incidents, souvent mineurs, et de blocages d'ordres administratif et juridique : en onze années d'existence, il n'a fonctionné réellement que six mois. Surtout, c'est un gouffre financier, un rapport de la Cour des Comptes en 1996 ayant estimé à 9,15 milliards d'euros le coût complet de la centrale, de l'investissement initial à la "déconstruction" totale. Décidé également à donner des gages à ses alliés des Verts, le nouveau Premier ministre Lionel Jospin annonce dans sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale le 19 juin 1997 l'abandon du surgénérateur Superphénix et celui du projet de canal Rhin-Rhône. L'arrêt officiel du surgénérateur a lieu en 1998. La "déconstruction" de la centrale débute alors, prévue pour durer plusieurs années. L'abandon de Superphénix marque un échec colossal, à la fois technologique et financier.
Éclairage média
Ce reportage porte sur le surgénérateur Superphénix à l'occasion de l'annonce de son abandon par le nouveau Premier ministre Lionel Jospin, cette décision n'étant évoquée du point de vue politique que par le présentateur dans son lancement du sujet. Celui-ci est en fait uniquement traité sous l'angle technique et scientifique par le journaliste de France 3 spécialiste en la matière, Patrick Hesters.
Des vues d'hélicoptère permettent tout d'abord de se rendre compte de la taille de Superphénix. Puis des images filmées à l'intérieur même de la centrale viennent illustrer les explications techniques sur son fonctionnement : sont ainsi montrés des techniciens au travail, de même que la salle des commandes et le réacteur. Il s'agit de souligner les limites criantes et les dysfonctionnements de Superphénix, le commentaire final du journaliste, sur fond de vue générale de la centrale au milieu du paysage environnant - avec de manière significative une ligne à haute tension au premier plan -, les résumant d'un trait accablant : "la centrale a connu vingt mois de fonctionnement en vingt ans".