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Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 25 nov. 1987
La fermeture des bassins houillers dans le Nord pose le problème de la reconversion des mineurs. Certaines trajectoires montrent que ces reconversions peuvent réussir, notamment grâce aux aides allouées par l'Etat.
Niveaux et disciplines
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Date de diffusion du média :
- 25 nov. 1987
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2005
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000000469
Contexte historique
Après l'adoption des restructurations industrielles en 1984 par le gouvernement socialiste, le gouvernement de Jacques Chirac décida en 1986 d'accélérer la politique de fermeture des puits et la reconversion des travailleurs. L'extraction du charbon n'employait plus à la fin des années 1980 que 22 000 personnes, contre 62 500 en 1980. Les derniers puits des houillères du Nord-Pas-de-Calais sont fermés en 1990 (fermeture du dernier puits - le n° 10 d'Oignies - en décembre 1990). Deux grandes régions industrielles, le Nord et la Lorraine, naguère considérées comme vitales pour l'économie française, apparaissent ainsi considérablement sinistrées par la disparition de l'exploitation du charbon, ce qui pose le problème de leur reconversion. Des aides à la reconversion individuelle sont allouées par l'Etat, afin de faciliter la reconversion des mineurs.
L'implantation de nouvelles activités est également encouragée pour tenter de compenser le déclin de l'industrie minière. Dès 1964 avait été créée la SOFIREM (Société financière pour favoriser l'industrialisation des régions minières) associée depuis 1984 à la FINORPA (Financière du Nord-Pas-de-calais). Leur mission consistait à anticiper, si possible, la fermeture d'un puits en suscitant des emplois de conversion pour les mineurs. En accordant des fonds propres ou des crédits, elles cherchaient également à attirer des entreprises. Les tentatives de reconversion les spectaculaires seront notamment l'implantation d'usines automobiles dans le Nord-Pas-de-Calais (Renault à Douai, Peugeot à Valenciennes), ou la tentative de reconversion des anciens sites miniers en bases de loisirs, musées...
Tous ces efforts n'ont cependant pas permis de replacer tous les anciens mineurs, mais aussi ouvriers sidérurgistes, travailleurs du textile... et la région du Nord-Pas-de-Calais est l'une de celle où le taux de chômage est le plus important en France (15 % de la population active environ contre une moyenne nationale de 9 %).
Éclairage média
Si le reportage évoque la trajectoire de trois reconversions réussies grâce aux aides allouées par l'Etat, il n'en souligne pas moins les difficultés de la reconversion et l'impossibilité de recaser tous les anciens mineurs. Plusieurs images de friches industrielles ou d'entreprises d'exploitation charbonnière appelées à fermer soulignent l'ampleur de la crise de l'emploi dans la région Nord.