Les maisons de la culture
Edition spécialeNotice
Résumé
Le Général de Gaulle accompagné d'André Malraux prononce un discours au cours de sa visite de la maison de la culture de Bourges.
Informations
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- Date de diffusion : 14 mai 1965
- Date d'évènement : 04 mai 1965
- Référence : 00560
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Contexte historique
Malraux a poursuivi toute sa vie une réflexion sur l'art, notamment dans Le Musée imaginaire (1947) et Les Voix du silence (1951). Pour lui, "la culture, c'est ce qui répond à l'homme quand il se demande ce qu'il fait sur la terre". Défini comme antidote à la déroute de la foi, l'art doit remplacer les grandes religions. Les maisons de la culture apparaissent ainsi comme de nouvelles cathédrales permettant le devoir de partage culturel. Le souci de lutter contre l'inégalité d'accès à la culture se fondait alors sur la confiance en l'universalité de la culture. En faisant de la culture un objet de sa politique, l'État français se donnait, dans les années soixante, un nouveau moyen d'assurer la cohésion nationale, d'orienter les transformations sociales, de définir des pôles d'identification. Ce discours, mis en acte dans une politique, prolonge le " grand récit " qui fait de l'art une activité autonome et lui reconnaît, dans sa fonction historique, un rôle de transmission de valeurs universelles par la médiation de la forme.
La culture est perçue comme un moyen particulièrement efficace du rassemblement ; dans ce sens, elle peut apparaître comme un instrument d'un salut collectif et national. Le concept de maison de la culture est conçu comme le lieu possible où, en contact avec les chefs-d'oeuvre, tout homme peut avoir la révélation artistique qui lui dévoilera ce "supplément d'âme" qui est en lui. La maison de la culture s'inscrit de plain pied dans cette logique de sacralisation de l'art. En même temps, elle affirme sa filiation avec le travail de démocratisation effectué notamment par les Centres dramatiques nationaux en province dans les années 50.
En dix ans, huit maisons sont édifiées sur les vingt prévues un peu partout en France. Occupant l'ancienne Maison du Peuple, la maison de la culture de Bourges, sous la direction de Gabriel Monnet qui dirigeait dans la même ville le Centre d'art dramatique, ouvre officiellement en 1963. Elle concentre l'attention du pouvoir car elle est l'objet de deux autres "inaugurations" officielles (Malraux en 1964 et de Gaulle en personne en 1965), intérêt lié sans doute à l'amitié politique que le maire de la ville Raymond Boisdé entretenait avec Malraux. A côté de réussites incontestables, les maisons de la culture doivent néanmoins faire face à de nombreux problèmes qui se concrétisent souvent sous la forme de conflits avec des municipalités (finançant pour moitié), rétives à des formes de culture jugées trop avant-gardistes et potentiellement subversives par les bourgeoisies des villes de province.
Éclairage média
Inaugurée deux ans auparavant, visitée par Malraux l'année précédente, le discours que prononce de Gaulle en 1965 érige la maison de la culture de Bourges en archétype. La télévision vient ici consacrer son rôle politique en diffusant les grandes interventions publiques des dirigeants, témoignant ainsi des liens très forts qui l'unissent depuis toujours au pouvoir, l'enracinement de la Ve République se faisant à l'unisson avec l'essor de la télévision.
Considérant que "par le son et par l'image, (il) est proche de la nation", de Gaulle, dès 1958, prend soin de réciter par coeur le texte de ses allocutions (le prompteur n'existe pas) et accepte de se faire maquiller. Attentif à la symbolique des apparences, son attitude relativement décontractée (il y a toujours débat sur le fait qu'il ait été conseillé par un sociétaire de la Comédie française) contraste avec le comportement assez étrange de Malraux (bras croisé, tête rentrée) debout à gauche derrière le Général. Filmé par une caméra en plan moyen, l'ensemble de l'allocution vient montrer à quel point de Gaulle est à la fois entouré de bons conseillers et en même temps totalement souverain.
Transcription
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