Dominique Bagouet et le Festival international Montpellier Danse
Journal de 20 heuresNotice
Résumé
À l’occasion de la première édition du Festival international Montpellier Danse, son directeur, le jeune chorégraphe français Dominique Bagouet, expose ses choix de programmation.
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- Date de diffusion : 11 juil. 1981
- Référence : 00598
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Contexte historique
C’est au cours des années 1970 que le souci du culturel s’ancre définitivement au coeur des préoccupations de la société française, préparant le consensus des années 1980 où la culture devient un impératif. Le parti socialiste, à peine rénové après le Congrès d’Épinay de 1971, crée en 1973 un Secrétariat national à l’action culturelle, qui traduit la volonté de la gauche de gouvernement de contester le quasi-monopole qu’exerçait le Parti communiste sur le monde culturel depuis 1945. Cette prise en considération par le politique est visible au niveau municipal dans l’augmentation des budgets affectés à la culture ainsi que dans l’exploitation électorale possible de l’action culturelle.
Par ailleurs, le rôle des collectivités locales a été accru par la mise en place en 1975 des "chartes culturelles" par Michel Guy, premier secrétaire d’État à la culture sous Valéry Giscard d’Estaing. Celles-ci visent à promouvoir, en accord avec les responsables locaux, des initiatives ponctuelles liées aux besoins d’une ville, d’un département ou d’une région. C’est à la faveur de ce mouvement de décentralisation culturelle que le maire socialiste de Montpellier, Georges Frêche, s’engage dans une politique culturelle de grandeur, visant à faire de la ville la capitale artistique du Sud de la France, rivalisant avec Marseille et Toulouse. Après la création d’un orchestre, il invite en 1980 le jeune chorégraphe français Dominique Bagouet à venir s’installer dans l’opéra municipal et fonde le Centre chorégraphique régional (qui deviendra national en 1984). Un an plus tard, en 1981, le Festival international de danse est lancé. Le projet de Bagouet est volontairement éclectique, jouant sur l’ancien et le nouveau, cherchant à séduire le plus large public, ouvrant tous les horizons, invitant aussi bien le ballet national de Cuba que les derviches tourneurs d’Istanbul.
Les deux chorégraphies présentées par Dominique Bagouet en 1981 résument les deux tendances du festival. D’un côté, il s’agit d’une démarche quasiment patrimoniale avec la re-création d’un opéra-ballet du XVIIIe siècle de Mondonville, Daphnis et Alcimadure, dont le livret en langue occitane vient rappeler la prégnance du folklore dans la région. De l’autre, Toboggan, spectacle austère et abstrait de deux heures, composé de 7 solos, vient rappeler que Bagouet a subi l’influence de la danse américaine contemporaine et notamment de Carolyn Carlson. Prolongeant jusqu’à sa mort prématurée à 41 ans en 1992 son travail chorégraphique, collaborant en particulier à deux reprises avec le plasticien français Christian Boltanski, il a fait de Montpellier l’une des villes où la création chorégraphique contemporaine vient tous les ans se donner à voir.
Éclairage média
La ville de Montpellier est tout autant le sujet de ce reportage que le festival de danse en tant que tel. Il s’agit en effet de mettre en avant, à travers une présentation de la programmation, la révolution culturelle que connaît celle qui aspire à devenir la capitale du Languedoc. L’ensemble vient rappeler ainsi le passé glorieux et la vitalité des traditions populaires de la région. En cela, la télévision se fait volontiers le relais d’une France à l’histoire riche. Cette attention révèle le souci récurrent des journaux télévisés de s’adresser à tous et à chacun en même temps : les Montpelliérains sont directement ciblés mais c’est aussi un moyen de montrer à tous les Français la richesse et la diversité constitutive de leur territoire.
Par ailleurs, tout sujet télévisé concernant l'actualité culturelle cherche avant tout à faire la promotion d'un événement. Le choix de ne montrer des images que des spectacles "traditionnels" peut être compris dans ce sens. Les images d'ouverture sur un spectacle plus contemporain donnent davantage le premier rôle au cadre du bâtiment classique dans lequel s'inscrit la chorégraphie qu'il ne donne à la voir réellement. C'est qu'il ne faut pas effrayer le spectateur potentiel par des images de danse contemporaine. La présence de la musique de Mondonville, compositeur du XVIIIe siècle, de manière quasi continue en fond sonore, procède de la même logique.
Transcription
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