L'ouverture du capital de France Telecom
Soir 3Infos
Résumé
L'ouverture du capital de France Telecom, enjeu de la campagne électorale de 1997, annonce l'apparition de la concurrence sur le marché des télécommunications, souhaitée par l'Union Européenne.
Date de publication du document :
2007
Date de diffusion :
22 sept. 1997
Date d'évènement :
23 sept. 1997
Pédagogie
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Contexte historique
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Publication : 2007
L'ouverture du capitale de l'entreprise France Telecom résulte d'un long processus. Le 1er janvier 1991, France Telecom perd son statut d'administration et devient un établissement autonome de droit public. Puis, en juin 1993, la Commission Européenne fixe au 1er janvier 1998 l'ouverture totale du secteur des télécommunications à la concurrence. En ce sens, la loi Fillon de juin 1996 abolit le monopole de France Telecom. Cependant, l'ouverture du capital de l'opérateur historique est retardée par la dissolution présidentielle de 1997, et cette question se hisse au coeur de la campagne électorale. Finalement, Lionel Jospin est contraint de revenir sur ses promesses de campagne et autorise la mise en bourse de 20,9% du capital de France Telecom.
L'ouverture du capital de l'opérateur historique s'inscrit dans une nouvelle vague de privatisations, qui concerne également le Crédit Lyonnais et EADS. Le Parti socialiste renonce ainsi à la politique du "Ni-Ni", "ni privatisations, ni nationalisations" de l'époque mitterrandienne. Malgré ce retard, la réservation de titres France Telecom débute le 23 septembre et suscite un véritable engouement des particuliers. Plus de 3,8 millions d'entre eux souhaitent se porter acquéreurs. L'ouverture du capital de France Telecom se présente donc comme un succès populaire, un succès en outre couronné par un bon accueil des places boursières de Paris, avec une hausse du titre de 13,5% et de Wall Street (+ 9,6%) lors du premier jour de cotation, le 20 octobre 1997. Néanmoins, après une période de hausse conséquente, l'éclatement de la bulle spéculative des nouvelles technologies, et des choix de gestion contestés, France Telecom enregistre des pertes record (12,2 milliards d'euros pour le seul premier semestre 2002), et le titre, entré en bourse à 27,5€, chute autour de 10€, ce qui contraint son président Michel Bon à la démission.
L'ouverture du capital de l'opérateur historique se poursuit toutefois progressivement, et le 1er septembre 2004, Nicolas Sarkozy, ministre de l'économie et des finances, annonce une nouvelle cession de 9,6% du capital de l'entreprise, dont le capital n'est désormais plus détenu par l'Etat qu'à hauteur de 41 à 43%. France Telecom est désormais privatisée.
Éclairage média
Par
Ce document diffusé lors du journal télévisé de France 3 se divise en deux parties : d'une part un reportage enthousiaste sur l'ouverture du capital de France Telecom, et d'autre part une analyse plus critique et plus distanciée, effectuée en plateau par une journaliste. La première partie tend à souligner l'engouement suscité auprès des particuliers par l'ouverture du capital de France Telecom. Un micro-trottoir montre des passants de différentes origines sociales semblant intéressés par l'achat de titres. Un analyste financier confirme quant à lui la sécurité du placement boursier tandis que Michel Bon, président de France Telecom, se montre lui aussi à l'évidence très enthousiaste. L'optimisme est effectivement de rigueur chez les promoteurs de l'opération. Comme le rappelle d'ailleurs la journaliste dans la deuxième partie du document, il convient d'effacer les souvenirs de discorde sur la question de l'ouverture du capital: discorde politique mais aussi opposition des employés de France Telecom, dont les manifestations, d'abord importantes, se sont progressivement essoufflées.
Le reportage précédant l'analyse s'inscrit d'ailleurs parfaitement dans cette stratégie de communication prônée par l'entreprise France Telecom et le gouvernement : il insiste sur l'enthousiasme des particuliers, et ne mentionne aucun des obstacles rencontrés par l'ouverture du capital. Par ailleurs, la multiplication de gros plans sur des cabines téléphoniques ou sur les cables du réseau France Telecom souligne l'importance historique de l'ouverture du capital d'une entreprise omniprésente dans le paysage français.
Transcription
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