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La crise des vocations ecclésiastiques en France

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 23 avr. 2005

Le nombre de candidats à la prêtrise ne cesse de diminuer en France. Deux séminaristes bordelais sont interrogés à ce sujet.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
23 avr. 2005
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000856

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

L'Eglise catholique de France est confrontée à une crise des vocations, particulièrement aigüe depuis les années 1960. Le nombre des séminaristes, c'est-à-dire les jeunes gens qui se destinent à devenir prêtres et qui dans ce but étudient dans un séminaire, n'a cessé de chuter. Alors qu'on en comptait 9 277 en 1901, ils ne sont plus que 3 380 en 1970, puis 1 219 en 1990. En 2000, leur nombre passe même pour la première fois sous la barre des 1 000 puisqu'ils ne sont que 976. Ce déclin se poursuit : en 2004, seuls 758 jeunes hommes se préparent à devenir prêtres. Conséquence logique de cette chute, les ordinations se raréfient. Encore au nombre de 1 000 en 1950 puis de 646 en 1965, elles ne sont plus que d'une centaine par an depuis le début des années 1990 : il y en a eu 96 en 1995 et 116 en 2002, malgré un certain regain en 2000, avec 142 prêtres ordonnés. Le faible nombre des ordinations ne suffit pas à compenser les décès et les départs en retraite de prêtres.

Dès lors, les effectifs du clergé régulier s'effondrent de près de moitié, passant de 40 000 prêtres en 1960 à 22 855 en 2004. En outre, les deux tiers sont désormais âgés de plus de 60 ans. La crise des vocations a deux principales explications. Tout d'abord, la fonction de prêtre s'est considérablement dépréciée au sein de la société française, alors qu'elle était auparavant essentielle, notamment dans les campagnes. Le choix pour un jeune homme de devenir prêtre est de plus en plus difficile. Surtout, cette crise reflète la forte diminution de la pratique religieuse et du sentiment d'appartenance au catholicisme: 62% des Français se déclaraient catholiques en 2003 contre 85% en 1970, et seuls 10% pratiquent régulièrement. Pour remédier à cette pénurie de vocations et en favoriser le renouveau, plusieurs solutions ont régulièrement été avancées, y compris au sein de l'Eglise, au premier rang desquelles le mariage des prêtres. Néanmoins Jean-Paul II n'a pas cessé de rappeler avec fermeté l'obligation de célibat pour le prêtre. De même, il a toujours repoussé l'éventualité d'un accès des femmes à l'ordination.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Ce sujet a été diffusé dans un contexte très particulier, peu après l'élection du pape Benoît XVI comme successeur de Jean-Paul II, le 19 avril 2005. Cet événement est l'occasion de réaliser au sein des journaux télévisés un ensemble de reportages sur l'état de l'Eglise catholique en France et dans le monde. Il s'agit dans le cas présent d'examiner la crise des vocations en France. Pour traiter de cet aspect, la rédaction de France 3 a choisi de s'intéresser aux séminaristes, c'est-à-dire à ceux qui se destinent à devenir prêtres. Une équipe de reportage s'est ainsi rendue au séminaire de Bordeaux.

Ce sujet illustre donc un phénomène général en se focalisant sur un exemple particulier. Il propose diverses images d'illustration qui permettent de donner aux téléspectateurs un bref aperçu de quelques-unes des activités principales des séminaristes: cours d'histoire chrétienne, préparation à la célébration d'une messe, chants. Le reportage s'emploie toutefois essentiellement à présenter les motivations de la vocation des séminaristes. Dans ce but, il recourt à l'interview de deux séminaristes qui se trouvent à des stades différents de leur préparation à la prêtrise, et suit particulièrement l'un des deux.

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