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Le rejet du nucléaire à Plogoff

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 14 févr. 1980

La ferme opposition des habitants de Plogoff au projet d’installation d’une centrale nucléaire sur le territoire de la commune relève autant de sentiments anti-nucléaires que de la défense de l’identité bretonne du village.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

  • Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique

    Enjeux planétaires contemporains : les énergies

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
14 févr. 1980
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000996

Contexte historique

Par Julie Le Gac

Prévue par un accord de principe entre le Conseil Régional de Bretagne et le Conseil Economique et Social en 1975, la construction d’une centrale nucléaire à Plogoff, suscite d’emblée une très forte opposition de la part de la population du Cap Sizun. Dès les premières arrivées des employés d’EDF pour des sondages sur le site en juin 1976, les habitants dressent des barricades, obligeant les techniciens à renoncer.

En septembre 1978, après la confirmation du choix de Plogoff par le CES et le Conseil Régional de Bretagne, une marche réunissant 5 000 personnes est organisée au Cap Sizun et 15 000 personnes simulent la mort dans les rues de Brest pour rendre visible leur combat anti-nucléaire. Les manifestations se poursuivent de manière régulière jusqu'au début de l'année 1980. A l'ouverture de l'enquête publique le 30 janvier 1980, Plogoff et la pointe de Bretagne s'isolent derrière des barricades et entrent en rébellion contre EDF et l'Etat.

Six semaines durant, du 31 janvier au 15 mars, alors que les mairies sont fermées, l'enquête se déroule dans des camionnettes, baptisées mairies annexes, et bombardées de pierres. La pluie de lacrymogènes, les arrestations et jugements sur-le-champ ne parviennent pas à entamer la farouche opposition des Plogoffistes . Au cours de la campagne présidentielle, François Mitterrand s'engage en cas d'élection à renoncer au projet de Plogoff. Il tient parole et abandonne le projet de Plogoff au printemps 1981.

La rébellion de Plogoff témoigne d'abord d'un important sentiment anti-nucléaire qui s'est affirmé en France depuis 1968. Il s'agit également d'une préoccupation environnementaliste de la part de la population, effrayée par le projet de 24 hectares qui ne peut que défigurer un paysage sauvage.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

Le reportage, diffusé alors que le conflit n’est pas encore résolu, prend clairement partie pour les opposants au projet nucléaire de Plogoff. D’une part, il met en exergue la beauté naturelle du site, par l’intermédiaire de longs plans sur la côte sauvage, comme par l’attention portée au chant des oiseaux. D’autre part, il rend hommage au courage et à la ténacité des habitants bretons, attachés à préserver leur identité régionale et leurs traditions, contre le pouvoir central identifié à l'"envahisseur" par une pancarte juchée au sommet de l’Eglise, sur laquelle le réalisateur s’attarde.

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