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Behren les Forbach, une cité minière multinationale et multiculturelle

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 11 avr. 1980

Behren les Forbach, petit bourg au coeur des Houillères du Bassin de Lorraine, compte plus de 23 nationalités. Les travailleurs immigrés en provenance du Maghreb, d’Italie ou d’Europe du Sud vivent en harmonie dans la cité fondée en 1962.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
11 avr. 1980
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000999

Contexte historique

Par Julie Le Gac

Avec le lancement de la "bataille du charbon" au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France a recours à de nombreux travailleurs immigrés pour augmenter le rendement de l’extraction charbonnière.

Alors qu’avant la guerre, la majeure partie des mineurs immigrés venaient de Pologne et d’Italie, les sources de l’immigration se diversifient après la guerre. Dans les années 1950, des Sarrois, attirés par le franc fort, ou encore des Italiens rejoignent les mines de Lorraine, puis les Houillères du Bassin de Lorraine font appel aux travailleurs du Maghreb. A l’initiative de Gilbert Bayle, les Charbonnages de France engagent notamment une politique de recrutement dans le sud marocain. Dès lors, la population immigrée de Lorraine augmente et se diversifie. En 1954, la Lorraine compte 130 000 immigrés, dont 60 000 Italiens, 26 000 Polonais et 20 000 personnes originaires du Benelux et d’Allemagne. En 1962, la structure de cette immigration se modifie puisque sur un total de 200 000 immigrés, figurent 100 000 Italiens, 20 000 Polonais, 2 000 Portugais et 28 000 Maghrébins.

Les Charbonnages de France organisent l’accueil de ces immigrés, en leur proposant un enseignement rudimentaire de la langue française afin de permettre le respect des consignes de sécurité, et un logement. Ainsi, en 1962, les Houillères du Bassin de Lorraine inaugurent la cité de Behren-les-Forbach, une ville-champignon de 10 000 habitants. Ce paternalisme ouvrier favorise l’intégration de ces travailleurs immigrés, accompagnés le plus souvent de leur famille.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

Contrairement aux reportages plus contemporains qui ont tendance à stigmatiser les cités accueillant une population à forte proportion immigrée, ce document met en lumière l’harmonie régnant dans la cité de Behren-les-Forbach. De fait, utilisant la métaphore médicale de la greffe, il s’attache à souligner le caractère multinational et multiculturel de la cité qui accueille 23 nationalités différentes. L’interview des immigrés tout d’abord, aux accents souvent prononcés, rappelle que leur motivation de rejoindre la Lorraine réside avant tout dans la nécessité de travailler. Celle de leurs enfants, dont l’accent a disparu, est un signe d’intégration réussie.

Ce reportage, pourtant, ne s’efforce pas de gommer les difficultés qui ont pu accompagner l’intégration de ces populations immigrées, et à l’inverse souligne les efforts réalisés par chacun, les nouveaux arrivants d’une part, et les responsables locaux d’autre part.

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