Les destructions provoquées à Paris par un raid de gothas allemands
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Résumé
Dans la nuit du 30 au 31 janvier 1918, des bombardiers allemands - gothas - effectuent un bombardement de Paris. Au lendemain de ce raid, les civils peuvent constater l'importance des dégâts tandis que pompiers et volontaires s'activent pour relever les ruines.
Date de publication du document :
2007
Date de diffusion :
31 janv. 1918
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Contexte historique
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Publication : 2007
Au cours de la Première Guerre mondiale, les villes situées en retrait par rapport au front n'étaient pas à l'abri d'une attaque et les populations civiles vivaient sous la menace de bombardements aériens. Il est donc faux de dire que l'arrière a été entièrement épargnée par les destructions. Pour la première fois en 1914-1918, avec le développement de l'arme aérienne, la mort pouvait venir du ciel, y compris dans des villes situées hors de portée des canons ennemis. L'Etat-major allemand décida de procéder aux bombardements des principales villes anglaises et françaises à partir de 1915.
Alors que la guerre était en train de devenir une guerre totale après l'échec des grandes offensives de 1914, l'objectif consistait à toucher l'adversaire au coeur et à affaiblir le moral des populations civiles. Jusqu'en 1917, les bombardements sont essentiellement effectués à l'aide de dirigeables (les Zeppelin) seuls capables de transporter des bombes de taille importante. Plusieurs raids de Zeppelin sont notamment effectués sur Londres en 1915 et 1916. Mais à partir de 1917, les perfectionnements de l'aviation permettent la mise au point d'avions bombardiers, les gothas, aux effets beaucoup plus destructeurs que les dirigeables car plus maniables, permettant des bombardements plus précis, et surtout beaucoup moins faciles à détruire.
Le 13 juin 1917, le premier raid de gothas sur Londres provoque 162 morts et 400 blessés. Au cours du premier semestre 1918, Paris fit l'objet de plusieurs raids aériens de la part des gothas allemands, s'ajoutant aux bombardements effectués par l'artillerie allemande ("grosse Bertha") qui touchèrent à plusieurs reprises la ville. Le nombre de victimes civiles s'élèvera à environ 500 personnes (et un millier de blessés).
Face à cette menace nouvelle de bombardements aériens, les villes se sont adaptées avec la mise en place de systèmes de défense, des postes d'écoute, de détection et de garde aérienne. Des postes de DCA furent installés, dès 1914, pour riposter aux avions adverses et tenter de les détruire. Les autorités civiles de leur côté aménagèrent des abris d'urgence, souvent en réutilisant des structures défensives vieilles de plusieurs siècles (fortins, remparts, bastions...). Dès que les sirènes retentissaient, toute la ville s'arrêtait.
Les populations civiles ont ainsi dû apprendre à vivre avec l'angoisse des bombardements. S'ils ont pu surprendre par leur nouveauté, les effets des bombardements aériens sont au final restés assez limités. Ils n'en révélaient pas moins l'émergence de nouvelles stratégies qui occuperont une place essentielle lors de la Seconde Guerre mondiale.
Éclairage média
Par
Ce genre d'images participe de la volonté de souligner la barbarie et la cruauté allemande. Dans une guerre qui dure depuis quatre ans et où les horreurs se sont multipliées, la propagande alliée ne cesse de présenter les Allemands comme des "barbares non civilisés" : ils s'attaquent aux populations civiles, commettent des viols, exécutent les otages, coulent avec leurs sous-marins des navires de commerce neutres, bombardent les villes avec leurs dirigeables ou avions gothas.
L'attitude des Parisiens sur les images montre par ailleurs que ce genre de bombardement fait quelque peu partie de leur quotidien : malgré la peur suscitée par les bombardements, la vie quotidienne suit son cours. On remarque même une certaine insouciance sur les visages de promeneurs qui passent devant les destructions. Une partie de la population se mobilise également avec les pompiers pour redresser les ruines.
Transcription
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