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1915

Un camp d'entraînement de tirailleurs sénégalais sur la Côte d'Azur [muet]

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Notice

Résumé

Dans un camp d'entraînement militaire situé sur la Côte d'Azur, des tirailleurs sénégalais récemment débarqués en France suivent une préparation et se livrent à différents exercices avant de partir pour le front.

Informations

  • Type de média :
  • Date de diffusion : 1915
  • Référence : 01031

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Éclairage

Contexte historique

Afin de renforcer son armée, la France fit un appel important aux soldats originaires de ses colonies : 607 000 "indigènes" ont combattu pour la France entre 1914 et 1918. Les plus nombreux étaient les Maghrébins (Algériens, Marocains et Tunisiens - 250 000), suivis des Africains originaires de l'AOF, les "Sénégalais" (165 000), des Indochinois (qualifiés également d'Annamites - 49 000) et des Malgaches (41 000).

Officiellement, tous ces soldats étaient des engagés volontaires mais dans de nombreuses régions de l'Empire, des levées de troupes ont pu se faire de manière quelque peu forcée. Cette utilisation de soldats originaires de l'Empire avait été théorisée avant la guerre par les autorités militaires françaises, comme le montra par exemple la parution en 1910 de l'ouvrage du général Mangin, La Force noire. La plupart des généraux français (Gallieni, Joffre) avaient d'ailleurs participé à l'épopée coloniale et connu une carrière brillante au sein de l'Armée coloniale où ils avaient pu commander de nombreuses troupes indigènes. Spahis marocains, tirailleurs sénégalais, zouaves algériens... avaient en général une réputation de très bons combattants. Ils furent de tous les "coups durs" de la guerre. Au cours de la bataille de la Marne, la 45 ème division algérienne s'illustra ainsi lors des combats menés dans les marais de Saint-Gond et sur l'Ourcq tandis que les Sénégalais ont vaillamment combattu lors des combats particulièrement meurtriers d'Ypres et de Dixmude à la fin 1914.

Considérées comme des troupes de choc, les tirailleurs algériens et sénégalais furent largement utilisés lors de la bataille de Verdun ou des offensives de la Somme (1916) et du Chemin des Dames (1917). En 1918, les troupes coloniales participèrent à la contre-offensive alliée qui allait mener à la victoire, s'illustrant notamment dans la défense de Reims au cours du mois de juillet. Plusieurs régiments indigènes furent également engagés sur d'autres théâtres d'opération, notamment aux Dardanelles. Unanimement salué pour leur fougue et leur courage lors des batailles de mouvement et offensives, les troupes coloniales eurent toutefois plus de mal à s'adapter à la guerre de tranchées et à ses conditions de vie souvent difficiles. Ne résistant guère au froid, les Sénégalais durent notamment être retirés du front à plusieurs reprises lors de l'approche de l'hiver. Engagées lors de toutes les batailles les plus meurtrières de la guerre, les troupes coloniales ont parfois été présentées comme de la véritable "chair à canon". 78 000 soldats de l'Empire donnèrent leur vie pour la France. Mais si le chiffre est élevé, les statistiques des pertes ne montrent pas que celles-ci aient été au total supérieures à celles des fantassins métropolitains (les Sénégalais, les plus éprouvés, perdirent 22,4 % des leurs et les fantassins de métropole 22,9%).

Les représentations du soldat de l'Empire furent quelque peu ambivalentes. Si on loue leur courage, mais aussi leur bonne humeur et leur enthousiasme, tout est fait pour isoler ces soldats et leur éviter une trop grande proximité avec les populations civiles. Ils étaient considérés comme violents, forts consommateurs d'alcool et prédisposés aux viols. Les soldats des troupes coloniales furent ainsi cantonnés dans des camps où ils furent soigneusement encadrés, surveillés et "instruits". Le commandement français prit certes soin de ménager les particularités religieuses des soldats dans le régime alimentaire, le respect des rites et des fêtes... Mais au sein de l'armée française, les soldats coloniaux eurent souvent le sentiment d'être l'objet d'injustices et de ségrégation : inégalités de solde, inégalité du régime des permissions (le retour au pays fut interdit), possibilités d'avancement très limitées avec la quasi-impossibilité d'accéder au rang d'officier. Dans les rangs allemands, l'utilisation des troupes coloniales par les Français provoqua une importante panique (les cris de guerre des tirailleurs sénégalais effrayaient - à dessein - les soldats allemands).

La propagande allemande constitua alors une image très négative des combattants noirs, dans le but de discréditer la France. Les Sénégalais étaient présentés comme des barbares, des sauvages, accusés de mutiler voire même de dévorer leurs adversaires. Le fait que la France ait recours à ce genre de troupe justifiait aux yeux de la propagande allemande le combat mené au nom de la Kultur et de la civilisation. Cette image restera très présente en Allemagne après la guerre et expliquera largement le comportement des troupes allemandes à l'égard des soldats noirs en 1940 (souvent sommairement exécutés). La France ne fut pas la seule à faire appel à des soldats de ses colonies. La Grande-Bretagne recruta plus de 800 000 soldats au sein de son Empire. Mais contrairement à la France, les Anglais n'envisagèrent jamais d'employer leurs troupes noires sur les théâtres d'opérations hors d'Afrique tandis que les Indiens servirent presque exclusivement au Moyen-Orient pendant la Première Guerre mondiale.

Éclairage média

Ces images tournées au sein d'un camp d'entraînement militaire situé sur la Côte d'Azur et réservé aux tirailleurs sénégalais sont intéressantes car elles montrent la volonté de présenter ces soldats sous un jour positif mais aussi quelque peu caricatural : quelques gros plans sur des soldats isolés permettent notamment de montrer leur bonne humeur et des sourires soulignant une joie de vivre quelque peu naïve.

Ce sont en fait tous les stéréotypes sur le "brave nègre" qui demeureront après la guerre et serviront notamment à la fameuse publicité Banania qui reprendra dans les années 1920 la figure du tirailleur sénégalais. La fin du reportage, avec un soldat brandissant un couteau tout en riant démontre bien toute l'ambivalence qui apparaît dans la représentation du soldat noir, à la fois sympathique et inquiétant.

Les reportages de la Première Guerre mondiale ne sont pas datés avec précision. La date de 1915 indique que le document a été tourné pendant l'année en cours.

Transcription

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