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Victoire de l'UMP aux élections législatives de juin 2007

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 18 juin 2007 | Date d'évènement : 17 juin 2007

À la suite de sa victoire lors des élections législatives des 10 et 17 juin 2007, l'UMP dispose de la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Sa victoire est cependant moins éclatante que prévue. Les principaux résultats du scrutin sont détaillés.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Collection :
Date de l'évènement :
17 juin 2007
Date de diffusion du média :
18 juin 2007
Production :
INA
Page publiée le :
09 oct. 2009
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001253

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Lorsqu'elles sont organisées dans la foulée du scrutin présidentiel, les élections législatives ont jusqu'alors constamment confirmé, sous la Ve République, le choix initial fait par les électeurs. Ceux-ci continuent en fait à apporter leur adhésion au candidat vainqueur afin de lui donner les moyens de réaliser son programme de campagne. Ainsi, en juin 1981, à la suite de l'élection de François Mitterrand, le parti socialiste avait obtenu la majorité absolue à l'Assemblée nationale, tout comme la droite en juin 2002 après la réélection de Jacques Chirac.

Aussi, après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République le 6 mai 2007, quand les électeurs sont appelés à élire leurs députés, l'issue du scrutin ne fait guère de doute : l'UMP doit l'emporter assez nettement. De fait, le premier tour des élections législatives, le 10 juin 2007, confirme le soutien de l'électorat à Nicolas Sarkozy et au nouveau gouvernement de François Fillon, en dépit d'un faible taux de participation de 60,83 % qui contraste singulièrement avec la forte mobilisation lors du scrutin présidentiel. La droite remporte une victoire très nette puisqu'elle obtient 45,5 % des voix, l'UMP en recueillant à elle seule 39,53 %. Son principal adversaire, le parti socialiste, n'obtient que 24,72 % des suffrages, tandis que le MoDem, nouveau parti créé par François Bayrou, ne remporte que 7,38 % des voix. En outre, un seul des 110 députés élus ou réélus dès le premier tour émane des rangs de la gauche.

Ce succès inaugural laisse penser que l'UMP va obtenir une victoire importante lors du second tour, le 17 juin 2007. La vague bleue n'a pourtant pas l'ampleur annoncée par la plupart des sondages. Certes, avec 313  élus, l'UMP obtient bien la majorité absolue des 577 membres de l'Assemblée nationale, tandis que ses alliés du Nouveau Centre remportent 20 sièges. Et pour la toute première fois depuis vingt-cinq ans, une majorité sortante est reconduite.

Toutefois, la majorité obtenue au palais Bourbon est beaucoup moins large que ne l'espéraient Nicolas Sarkozy et les responsables de l'UMP. La gauche connaît en effet un regain lors ce scrutin : avec 227 députés au total, elle fait mieux que résister. Le PS obtient ainsi 184 députés, le PCF 18, les radicaux de gauche 7 et les Verts 4. Quant au MoDem, il n'a que 4 élus. En outre, Nicolas Sarkozy et François Fillon obtiennent un moins bon résultat que lors des élections législatives de juin 2002 lors desquelles 359 députés UMP et apparentés avaient été élus. Enfin, la courte défaite du numéro 2 du gouvernement de François Fillon, Alain Juppé, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, dans la deuxième circonscription de la Gironde, apparaît comme une mauvaise surprise pour l'UMP. Ce succès électoral en demi-teinte peut s'expliquer par une plus forte mobilisation des électeurs de gauche pour le second tour, par le report de voix d'électeurs du MoDem dans certains cas, ainsi que par la polémique sur la TVA sociale lors de l'entre-deux-tours.

À l'issue de ces élections législatives, le 19 juin 2007, le gouvernement de François Fillon subit un premier remaniement. Il entérine notamment la démission d'Alain Juppé, conséquence de sa défaite électorale, et son remplacement par Jean-Louis Borloo, tandis que Christine Lagarde succède à Jean-Louis Borloo, devenant ainsi la première femme à diriger le ministère de l'Économie et des Finances. La politique d'ouverture gouvernementale est par ailleurs poursuivie : Fadela Amara, présidente et fondatrice de l'association Ni putes ni soumises, devient secrétaire d'État à la Politique de la ville, tandis que le maire socialiste de Mulhouse Jean-Marie Bockel est nommé secrétaire d'État à la Coopération et à la Francophonie.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Diffusé le lendemain du second tour des élections législatives, ce sujet a pour unique objectif de livrer les résultats du scrutin de la manière la plus exhaustive possible en un court laps de temps. Il apparaît donc exclusivement informatif et ne propose à aucun moment une analyse approfondie des enseignements politiques majeurs de cette consultation électorale. Ainsi livre-t-il une succession de données, en commençant par un plan d'ensemble classique de la composition de la nouvelle Assemblée nationale par parti puis par famille politique (droite et gauche). Puis il présente une série de résultats selon une grande diversité de critères qui permettent d'offrir une vue géographique (cartes électorales classiques), sexuée (nombre de femmes élues), ethnique (candidats issus de l'immigration) et selon l'âge. Il s'intéresse également aux résultats des principales personnalités politiques et plus particulièrement à celles, de droite comme de gauche, qui ont été battues.

Hormis la brève insertion d'une image de Marine Le Pen, les résultats ne sont présentés que sous la forme d'infographies. Aucune autre image n'illustre ainsi le commentaire, y compris au moment de l'évocation des résultats des différentes personnalités politiques. Ce choix formel faisant la part quasi exclusive à l'infographie confirme le parti pris d'un traitement purement informatif du second tour des élections législatives de 2007.

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