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Concordia : une mission scientifique en Antarctique

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 04 mai 2005

La mission Concordia, composée d'une équipe de 13 Français et Italiens appartenant à des domaines scientifiques variés, va passer toute une saison d'hivernage dans l'Antarctique pour mener ses expériences. Pendant ces longs mois, les hommes restent en contact par satellite avec leurs familles restées en Europe.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
04 mai 2005
Production :
INA
Page publiée le :
21 juin 2013
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001358

Contexte historique

Par Claude Robinot

L'Antarctique (le pôle sud) est le seul continent sur lequel il n'y a pas d'occupation humaine permanente : elle n'est autorisée que dans le cadre de missions scientifiques. Le pôle sud est régi par un traité international de 1959 qui interdit toute activité militaire et toute appropriation par les Etats. Toutefois, des portions du continent ont été attribuées à différentes nations riveraines, pour mener leurs études. La France bénéficie de la terre Adélie (une portion entre le 146°et le 135° de latitudes Est.) La première base scientifique a été construite à Dumont d'Urville, sur un archipel proche du contient. La base Concordia a été installée sur le continent à 1100 km en direction du pôle géographique. Pour la rejoindre, il faut organiser un convoi à partir de la station côtière de Cap prudhomme où sont entreposés les véhicules nécessaires.

Concordia est le résultat d'un projet franco-italien d'établir, après les Américains et les Russes, une troisième base continentale. La station d'été fonctionne depuis 1996, la station d'hiver a été achevée en 2005. L'intérieur du continent présente deux avantages majeurs pour l'observation scientifique. La pureté du ciel et la stabilité climatique sont idéales pour les observations astronomiques. L'épaisseur de la calotte glaciaire permet des carottages profonds pour la glaciologie. La station Concordia, formée de deux tours de 3 niveaux reliées par un tunnel, a été construite pour des conditions extrêmes. La température moyenne est de -50°C et peut descendre jusqu'à -80°C.

Au plus profond de l'hiver austral qui dure 9 mois, le soleil disparaît entre mai et août. La vie dans la station est basée sur l'autonomie ; les espaces de travail alternent avec les espaces de détente et de repos. Un hôpital est disponible dans une des tours.

Les missions scientifiques conduites à Concordia concernent des domaines variés. La calotte polaire est assez épaisse pour étudier un empilement de presque 800 000 ans d'histoire du climat. Les études sont couplées avec celles relevant de la chimie de l'atmosphère. En astronomie, il s'agit d'installer une station d'observation dans des conditions assez proches de celles obtenues dans l'espace. Les conditions de vie et d'isolement sont aussi des domaines qui donnent lieu à des observations validées en psychologie.

Depuis l'ouverture de Concordia 2005, les hivernages se sont succédés au rythme d'un par an.

Éclairage média

Par Claude Robinot

Les sujets sur la recherche scientifique sont peu fréquents dans les journaux télévisés. Il n'est pas facile d'expliquer en moins de deux minutes des sujets complexes. Pour faire passer la parole des scientifiques, il faut une dimension spectaculaire, c'est le cas de la mission Concordia en Antarctique. L'objectif et l'enjeu de ce reportage sont de convaincre le public de l'intérêt de construire une station dans un lieu si éloigné. Le choix des images est assez cohérent. Une infographie est indispensable pour situer l'implantation sur le plateau antarctique à 1100 km de la « capitale » de Terre Adélie, la base Dumont d'Urville. Quelques images prises sur la côte montrent les conditions extrêmes, le froid, les précipitations, les tempêtes et la banquise. C'est justement ce que veulent éviter les scientifiques en s'installant à l'intérieur du continent où les conditions anticycloniques sont particulièrement stables. Le commentaire ne le dit pas mais les images le montrent : un ciel bleu, pur et dégagé. C'est l'argument majeur pour justifier les recherches astronomiques. Des vues aériennes prises à l'arrivée montrent la station Concordia mais aussi le convoi chargé de matériel. Un plan laisse apercevoir les engins rouges qui composent la caravane. Le reportage ne le dit pas mais il faut une dizaine de jours pour rejoindre la base, des niveleuses doivent ouvrir la voie. Des plans de l'intérieur de Concordia montrent les salles de travail. Un argument supplémentaire est avancé pour justifier Concordia ; les recherches sont destinées à comprendre les mécanismes de réchauffement du climat.

L'autre partie du reportage est consacrée à la dimension humaine de l'expédition, avec les échanges publics entre les scientifiques et leurs familles restées en France. La mise en scène s'inspire de ce qui avait déjà été fait pour les expéditions spatiales. Il est vrai qu'il y a des similitudes.

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