Retournez sur l'accueil du site LUMNI enseignement Vous êtes ici éducateurs & médiateurs
  • Accueil - Lumni Enseignement version découverte
  • Vidéos & Audios
  • Pédagogie
  • Classeurs
  • Cinéma
  • Offres partenairesPartenaires
CONNEXION
IMPRIMER
8 mai
1986

La « planète punk », une contre-société

Journal de 13 heures
  • Infos
  • Pédagogie
  • Transcription

Infos

Résumé

Le mouvement punk en France est présenté à l'occasion de l'expulsion d'un squat à Montreuil. Des punks, musiciens pour la plupart, expliquent les valeurs de ce mouvement, illustrant la radicalité de ce mode de vie alternatif et marginal.

Date de publication du document :

26 nov. 2013

Date de diffusion :

08 mai 1986

Pédagogie

  • Contexte historique
  • Éclairage média
Ce contenu vous est proposé par :

Informations et crédits

Type de média :
Type du document :
Collection :
Source :
Producteur(s) :
Nationalité(s) :
Référence :
01497

Catégories

Niveaux - disciplines

Thèmes

Lieux

Personnalités

Pédagogie

Pédagogie

  • Contexte historique
  • Éclairage média

Contexte historique

Par

Publication : 26 nov. 2013

Le mouvement punk (« moche ») apparaît au début des années 1970 comme une réaction de rejet d'une partie de la jeunesse du mouvement hippie puis du disco dans un contexte de crise économique et de chômage croissant. La réaction à la pop et au mouvement peace and love est brutale. Elle s'exprime dans une musique de révolte et de provocation qui n'est plus chantée mais hurlée : le « punk-rock ». Cette musique désigne déjà dans les années 1960 des groupes amateurs et bruyants, mais d'autres comme The MC5, Iggy Pop and The Stooges ou les New-York Dolls se font connaître au début des années 1970, avant que le manager Malcolm MacLaren n'exporte le genre à Londres en lançant le groupe The Sex Pistols. L'explosion du mouvement musical essaime partout à la fin des années 1970 : Nina Hagen en Allemagne, The Ramones puis The Dead Kennedys aux Etats-Unis, Starshooter puis les Béruriers noirs en France. L'épicentre demeure en Angleterre qui connaît son apogée en 1977 avec The Damned et The Clash puis The Exploited.

Au-delà du style musical, le punk exprime une rébellion contre la société de consommation dont les punks sont les enfants et la première génération à connaître la crise économique. Leur discours prône l'anarchisme contre les institutions et la société de marché, et d'individualisme par anticonformisme. Comme les hippies avant eux ils sont opposés à la société de consommation et aux classes moyennes qui l'expriment, mais le font sans nuance. D'un profil social plus populaire, les punks proposent un changement de ton radical : les jeunes filles portent des bas résille et des minijupes de cuir à l'inverse de l'uniforme asexué des jeans pattes d'éléphant.

Dénonçant l'impasse du pacifisme et du réformisme, ils préfèrent l'affrontement avec les forces de l'ordre. Ils qualifient volontiers cet ordre de « fasciste » et s'opposent à la bienséance qu'ils jugent bourgeoise, prédisant son renversement par une jeunesse tour à tour nihiliste et révolutionnaire, toujours en marge. Dans les années 1980, le style punk est largement récupéré par les maisons de couture, les maisons de disque et les médias, poussant le cynisme du mouvement jusqu'au bout.

Éclairage média

Par

Publication : 26 nov. 2013

« Punk's not dead » ? Le reportage est réalisé en 1986, à un moment charnière du punk. Il n'est pas classé à la rubrique culture mais à la rubrique société en raison de l'affrontement entre deux cent cinquante CRS et une centaine de punks au moment de l'évacuation d'un squat à Montreuil. Cette expulsion musclée par la police est l'occasion de revenir sur un phénomène marginal qui dépasse la simple mode.

La friche industrielle qui ouvre le reportage pose les punks en parasite de la société industrielle : ils occupent illégalement des espaces abandonnés, les « squattent », pour les transformer en abris et en salles de concert. Une fois qu'ils sont évacués, les locaux inutiles sont murés. Le voisinage se réjouit de ce que les bruyants fauteurs de trouble aient été délogés. Les voisins de l'usine signalent que « la police a fait ce qu'elle avait à faire, qu'elle a très bien fait et qu'on est très contents » car ils étaient très « ennuyés » et que cela aurait dû être fait bien avant.

Les punks marquent leur prise de territoire par des graffitis, quitte dans le reportage à mélanger un tag hip-hop au « ni dieu ni maître ! » anarchiste. Les deux mouvements populaires ont en commun le refus de l'autorité, mais alors que le hip-hop investit les lieux publics par la danse, les punks espèrent surtout subvertir la société en rompant avec elle.

Pourtant, pas de coupes iroquoises multicolores, pas même de riffs saturés de guitare pour la Souris Déglinguée. Filmée dans Banlieue Rock, elle prolonge la tradition de la chanson engagée avec une caisse claire, un saxophone et deux guitares sèches. Changement de registre avec les Béruriers Noirs, autre groupe de punk français célèbre. Ceux-là sont plus proches des représentations : des masques comme dans Orange mécanique de Stanley Kubrick, du bruit et de la provocation.

Ils ne sont pas organisés, n'ont « pas de syndicat, pas de porte-parole », mais Alice, de l'association Rock à l'Usine, donne une idée de la trajectoire punk : rupture familiale, chômage et errance de squat en squat. Mais ce n'est pas un regard misérabiliste : l'usine désaffectée est un lieu de rencontre autogéré pour faire de la musique, du sport, de la sculpture et du graffiti. Un lieu de culture souligné par les images tirée de l'émission Les Enfants du rock. Alice interprète donc l'expulsion comme une manière de réduire au silence cette expérience sociale, comme l'expression de la répression.

Les punks repèrent des immeubles vides et s'y installent au gré de leurs différentes expulsions, avec un goût prononcé pour la provocation lorsqu'ils repèrent des villas en banlieue car ils ont envie de « changer d'air ». Le squat et le parasitisme sont un mode de vie comme le revendique D'Jaxhs, chanteur des Camionneurs du Suicide, car les jeunes recherchent un endroit où ils puissent se retrouver et s'exprimer.

Ils créent leurs labels de musique en marge des grands distributeurs. Ils éditent des fanzines (littéralement des « magazines de fans ») dont le mode de production artisanal convient à leur marginalité. Le reportage montre le passage du punk à une mouvance alternative plus politisée, qui se perçoit comme un mode de vie et un mode de contestation de la société de consommation. Ce mouvement se caractérise par sa liberté : « Je me disais que si j'ai les cheveux comme ça, je travaillerai jamais à la mairie, mais je veux dire c'est une chose que j'ai voulue, et je me fous que machin me dise : “ah ! De quelle catégorie sociale t'es ?” et patin-couffin. Tant que je m'amuse comme ça, je reste comme ça. Le jour où ça ne m'amusera plus, peut-être que je changerai, j'en sais rien ». Contre la politique instituée en partis et les idéologies d'autonomie héritées de mai 68, les punks font le pari de la « sauvagerie » et « d'être unique » pour trouver sa place, « faire son trou » dans la société qu'ils héritent de leurs parents. Les punks de ce reportage sont loin de l'opposition frontale avec la société, comme le chante le groupe sur scène, « l'avenir c'est pas la violence, c'est la solidarité ».

Transcription

Sur les mêmes niveaux - disciplines

Durée de la vidéo: 01:42

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 25 sept. 2005

Grève de la Société nationale Corse-Méditerranée

Durée de la vidéo: 02:00

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 08 sept. 1980

Le dépôt de bilan en 1980 de la manufacture stéphanoise Manufrance

Durée de la vidéo: 01:21

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 11 nov. 1954

Le Salon de l'Enfance 1954

Durée de la vidéo: 04:11

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 15 avr. 1976

La reconversion du bassin houiller de Decazeville

Durée de la vidéo: 03:44

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 08 mai 1987

Electre de Sophocle, mise en scène d'Antoine Vitez [extrait]

Durée de la vidéo: 03:44

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 11 août 1971

Le mouvement hippie

Durée de la vidéo: 03:08

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 02 sept. 1965

Jean-Luc Godard et Anna Karina évoquent Pierrot le Fou au Festival de Venise 1965

Durée de la vidéo: 03:26

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 16 mars 1971

Vipère au poing, de Hervé Bazin [extrait]

Sur les mêmes thèmes

Durée de la vidéo: 01:00:09

en partenariat avec Radio France

Date de la vidéo: 21 juin 2018

Cette vidéo est reservée aux utilisateurs connectés. Pour la consulter, veuillez d'abord vous connecter. eduthèque

Symphonie n°25 - Wolfgang Amadeus Mozart

Durée de la vidéo: 02:59

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 17 févr. 1966

Jean Ferrat

Durée de la vidéo: 03:17

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 14 nov. 1969

Georges Brassens et la chanson française

Durée de la vidéo: 07:40

en partenariat avec Radio France

Date de la vidéo: 11 nov. 2016

Cette vidéo est reservée aux utilisateurs connectés. Pour la consulter, veuillez d'abord vous connecter. eduthèque

Armistice [audio]

Durée de la vidéo: 05:03

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 22 déc. 1992

Noir Désir, Tostaky

Durée de la vidéo: 02:49

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 04 mars 1984

Manifestation à Versailles le 4 mars 1984 en faveur de l'école privée

Durée de la vidéo: 01:48

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 12 déc. 1995

Manifestations contre le plan Juppé

Durée de la vidéo: 03:24

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 25 avr. 2006

La législation française sur la prostitution (1945-2003) : l'abolitionnisme

Durée de la vidéo: 03:14

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 30 mai 1961

Le mouvement Yéyé

Durée de la vidéo: 03:58

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 11 janv. 1992

La station de métro Louvre est recouverte de tags

Durée de la vidéo: 02:59

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 08 juil. 1974

L'abaissement de l'âge de la majorité à dix-huit ans

Durée de la vidéo: 00:46

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 20 nov. 1985

La première séance du conseil municipal des jeunes à Besançon

Sur les mêmes lieux

Durée de la vidéo: 01:48

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 06 mai 2003

La répression de la prostitution : la loi sur le racolage passif

Durée de la vidéo: 01:41

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 03 mai 1974

Meeting de Jean-Marie Le Pen en 1974

Durée de la vidéo: 02:06

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 03 févr. 1960

L'appel du général de Gaulle lors de la semaine des barricades

Durée de la vidéo: 08:54

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 17 déc. 1993

La supraconductivité à température ambiante

Durée de la vidéo: 01:50

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 18 mai 1945

Les conséquences sanitaires de l'Occupation

Durée de la vidéo: 00:53

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 03 déc. 1958

Le deuxième tour des élections législatives de novembre 1958

Durée de la vidéo: 02:16

en partenariat avec INA

Date de la vidéo: 21 mai 1989

La baisse du nombre de syndiqués à la CGT: le constat de Henri Krasucki

Sur les mêmes personnes

Pied de page

Retourner à l'accueil Enseignement
  • Mode d'emploi
  • Plan du site
  • Contact

Descriptif de la plateforme : Les acteurs de l’audiovisuel public, le ministère de l’Education nationale, le ministère de la Culture, La ligue de l’enseignement, Canopé, le CLEMI s’engagent dans une offre unique au service de l’éducation. Enseignants du primaire au lycée, accédez à plus de 3000 ressources indexées par niveaux, et disciplines du programme scolaire pour préparer, illustrer ou prolonger votre cours, et les partager avec vos élèves.

  • CGU
  • Charte pour la vie privée
  • Gestion des cookies
  • Crédits
  • Qui sommes nous ?
  • Mentions légales

TOUS DROITS DE REPRODUCTION ET DE DIFFUSION RESERVES ©2022 INSTITUT NATIONAL DE L'AUDIOVISUEL - ACCESSIBILITÉ : TOTALEMENT CONFORME