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Françoise Barré-Sinoussi à l'Institut Pasteur

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 05 oct. 1987

Quatre ans après sa découverte du virus du sida, une équipe de télévision accompagne Françoise Barré-Sinoussi, chercheuse à l'Institut Pasteur, pendant une journée de travail.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
05 oct. 1987
Production :
INA
Page publiée le :
01 oct. 2014
Modifiée le :
24 nov. 2023
Référence :
00000001629

Contexte historique

Par Fatima RahmounProfesseure de physique-chimie de l'académie de Paris ) et

Par Sophie EdouardProfesseure de physique-chimie de l'académie de Paris )

Françoise Barré-Sinoussi est née en 1947.

Elle s'est impliquée dans la recherche sur les rétrovirus dans le laboratoire de Jean-Claude Chermann à l'Institut Pasteur dès le début des années 1970. Elle obtient son doctorat en 1974. Cette même année, l'unité d'oncologie virale de Luc Montagnier est intégrée au laboratoire de Jean-Claude Chermann.

Françoise Barré-Sinoussi travaille pour l'Inserm, Institut national de la santé et de la recherche médicale, à partir de 1975. Elle y deviendra directrice de recherche en 1986. Créé en 1964, l'Inserm est le seul organisme public de recherche français entièrement dédié à la santé humaine.

En 1983, Françoise Barré-Sinoussi participe à la découverte du virus de l'Iimmunodéficience humaine (VIH ou HIV en anglais) responsable du sida au sein de l'équipe de recherche de Luc Montagnier à l'Institut Pasteur.

Créé en 1887, l'Institut Pasteur est une fondation privée à but non lucratif dont la mission est de contribuer à la prévention et au traitement des maladies infectieuses.

En 1988, Françoise Barré-Sinoussi prend la tête de son propre laboratoire, initie de nombreux travaux sur le VIH et s'implique dans des programmes de recherche d'un vaccin.

Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier reçoivent le prix Nobel de médecine en 2008, vingt-cinq ans après leur découverte du VIH.

En 2009, Françoise Barré-Sinoussi est élue membre de l'Académie des sciences.

En 2012, elle devient présidente de la Société internationale du sida (IAS), première société internationale indépendante de chercheurs et de médecins contre le sida .

En 2013, elle est élevée au rang de Grand Officier de la Légion d'honneur.

En 2014, Françoise Barré-Sinoussi est professeure. Elle dirige l'unité Régulation des infections rétrovirales à l'Institut Pasteur et est directrice de recherche Inserm.

Éclairage média

Par Fatima RahmounProfesseure de physique-chimie de l'académie de Paris ) et

Par Sophie EdouardProfesseure de physique-chimie de l'académie de Paris )

Le reportage alterne des plans filmés dans différents laboratoires où de beaux instruments scientifiques sont mis en avant, des plans dans les bureaux de l'Institut Pasteur et dans une superbe bibliothèque scientifique. Cela permet de mieux se rendre compte des différentes activités du métier de chercheur.

Le journaliste explique que la découverte du VIH est le « travail de toute une équipe », mais met en avant l'importance de Françoise Barré-Sinoussi. Il est intéressant de noter que Willy Rozenbaum (hôpital Bichat), Françoise Brun-Vézinet (hôpital Bichat) et Jean-Claude Chermann ont également participé à la découverte du VIH. Vingt ans après ce reportage, Françoise Barré-Sinoussi recevra le prix Nobel de médecine. Un débat houleux sur la découverte du VIH a eu lieu entre l'Institut Pasteur et l'équipe de Robert Gallo, chercheur américain et directeur de l'Institute of Human Virology à Baltimore. Pour le comité Nobel en 2008, ce sont bien les chercheurs français de l'Institut Pasteur qui ont découvert le VIH.

La recherche est un travail d'équipe, mais des rivalités entre les laboratoires existent.

Dans la bibliothèque, Françoise Barré-Sinoussi nous fait part de la difficulté de son métier et de l'urgence qu'elle ressent à obtenir des résultats pour le bien des malades. Il est difficile pour elle quand on est chercheur « d'avoir le temps de penser à notre vie propre ». Il ne s'agit pas ici de recherche fondamentale, mais appliquée. Le temps est donc un facteur encore plus important que pour d'autres types de recherches où c'est souvent le financement et/ou la concurrence entre laboratoires qui créent une certaine pression.

À la fin du reportage, la journaliste revient sur l'esprit qui règne à l'institut Pasteur et on apprend de la bouche même de Françoise Barré-Sinoussi que ce nom mythique a toujours de l'importance, pas seulement en France, mais pour les scientifiques du monde entier. La recherche est internationale et certains laboratoires français sont très réputés.

Ce portrait aurait pu être celui d'un homme. En effet, à aucun moment, le journaliste ne se permet d'utiliser que le prénom de la chercheuse quand il la nomme (voir Claudie Haigneré se prépare à son second voyage spatial). On ne parlera pas non plus de sa famille. Françoise Barré-Sinoussi est au travail, dans le laboratoire, dans la bibliothèque. Elle est debout dans le bureau de son patron qui, lui, est assis. Le reportage présente bien le métier de chercheur et non les spécificités d'être une femme dans le milieu de la recherche.

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