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Les obsèques de Johnny Hallyday : un grand hommage populaire

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 09 déc. 2017

Le 9 décembre 2017, un grand hommage populaire est rendu à Paris au chanteur Johnny Hallyday lors de ses obsèques. Son cortège funéraire descend l’avenue des Champs-Élysées, suivi par 700 motards, puis traverse la place de la Concorde jusqu’à l’église de la Madeleine. Des dizaines de milliers de fans sont venus rendre hommage au chanteur.

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
09 déc. 2017
Production :
INA
Page publiée le :
29 août 2019
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001936

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Dans la nuit du 5 au 6 décembre 2017, Johnny Hallyday s’éteint dans sa maison de Marnes-la-Coquette, à l’âge de 74 ans. Ainsi disparaît un chanteur emblématique, à la popularité sans pareille en France et à la carrière longue de près de soixante ans, qui a séduit quatre générations.

Né le 15 juin 1943 à Paris d’un père belge et d’une mère française, Johnny Hallyday, de son vrai nom Jean-Philippe Smet, se fait connaître en 1960, notamment en participant à l’émission de télévision L’École des vedettes. Il va contribuer à populariser en France le rock’n’roll venu des États-Unis. Acclamé en février 1961 lors du premier Festival international du rock’n’roll, au Palais des Sports, à Paris, Johnny Hallyday devient le chanteur le plus populaire des baby-boomers, « l’idole des jeunes » selon le titre de son 45 tours sorti en 1962. Il enflamme ainsi les 150 000 personnes venus l’écouter, lui, Richard Antony, Sylvie Vartan et d’autres chanteurs, lors du concert organisé par l’émission de la radio Europe n° 1 Salut les copains, le 22 juin 1963 place de la Nation, à Paris. Il devient dès lors l’icône de la génération « yé-yé » selon le terme du sociologue Edgard Morin dans deux articles du Monde de juillet 1963 (voir L'idole Richard Anthony).

Johnny Hallyday ne va dès lors plus jamais quitter le devant la scène. Ses chansons, de rock’n’roll, variété ou blues, vont régulièrement connaître un très grand succès, devenant des tubes populaires. Parmi celles-ci on trouve notamment Souvenirs, souvenirs en 1960, Retiens la nuit en 1961, Le Pénitencier en 1964, Noir c’est noir en 1966, Que je t’aime en 1969, Quelque chose de Tennessee en 1985 et Allumer le feu en 1998. Au cours de ses 57 ans de carrière, Johnny Hallyday vend 110 millions d’exemplaires et donne plus de 3 000 concerts dont plusieurs au Stade de France en 1998, 2009 et 2012. Devenue une véritable icône nationale, il célèbre ses cinquante ans, en juin 1993, par trois concerts au Parc des Princes, puis ses quarante ans de carrière le 10 juin 2000 par un concert au pied de la tour Eiffel réunissant 500 000 spectateurs et diffusé en direct sur TF1.

Trois jours après son décès, un grand hommage populaire lui est ainsi rendu le 9 décembre 2017, lors de ses obsèques à Paris : entre 800 000 et un million de personnes y assistent. Le convoi funéraire descend l’avenue des Champs-Élysées, suivi par 700 motards venus honorer le chanteur avant de se diriger vers l’église de la Madeleine où a lieu un office religieux. Avant celui-ci, le président de la République Emmanuel Macron prononce, sur le parvis de l’église, un éloge funèbre de Johnny Hallyday. Il salue en lui un homme qui était « beaucoup plus qu’un chanteur » mais « une part de la France », ayant « connu les épreuves, les échecs » et « traversé le temps, les époques, les générations et tout ce qui divise la société ».

Johnny Hallyday est ensuite inhumé le 11 décembre 2017, conformément à ses volontés, sur l’île de Saint-Barthélemy, dans les Antilles, où il possédait une villa. Signe de son immense popularité, son album posthume Mon pays c’est l’amour, est vendu en 2018 à 1,5 million d’exemplaires.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Ce long sujet, consacré aux obsèques de Johnny Hallyday qui ont eu lieu le matin même, fait l’ouverture du journal télévisé de vingt heures de France 2 le 9 décembre 2017.

La couverture médiatique du décès et des obsèques du chanteur le plus populaire de France s’est avérée considérable. Dès l’annonce de sa mort, dans la nuit du 5 au 6 décembre 2017, les chaînes de télévision ont bouleversé leur grille afin de proposer des éditions spéciales. De même, les chaines d’information en continu (BFMTV, CNews, LCI, France Info) ainsi que TF1 et France 2 ont retransmis en direct, pendant plus de cinq heures, les obsèques de Johnny Hallyday. Celles-ci ont ainsi été suivies par quelque 15 millions de personnes. Et l’ensemble des journaux télévisés de la mi-journée et du soir le 9 décembre 2017 ont pris la forme d’éditions spéciales, comme le journal télévisé de vingt heures de France 2. Avec 189 sujets, la mort de Johnny Hallyday et ses obsèques ont constitué de très loin l’événement le plus traité au cours du mois de décembre 2017 (voir Ina STAT n° 49, mars 2018). Ce traitement médiatique sans précédent pour un chanteur français témoigne de la place incomparable occupée par Johnny Hallyday durant près de six décennies.

Le reportage de France 2 traitant de ses obsèques donne précisément à voir son immense popularité. Il montre ainsi la dimension « grandiose » des obsèques d’un « chanteur de légende ». Maryse Burgot évoque « un cortège digne d’un chef d’État » descendant l’avenue des Champs-Élysées, le corbillard étant suivi par 700 bikers.

Ne montrant aucune image des funérailles religieuses, ni de l’éloge funèbre prononcé par le président de la République Emmanuel Macron sur le parvis de l’église de la Madeleine, le reportage de France 2 est presque entièrement consacré à la foule de ses fans venus rendre un dernier hommage à Johnny Hallyday. Ses fans apparaissent omniprésents dans le sujet, et ce n’est qu’à sa toute fin que l’on voit également ses proches, dont plusieurs figures du cinéma français. Plusieurs fans sont ainsi interviewés, exprimant leur émotion, leur peine. La foule de ses admirateurs scande aussi le nom du chanteur au passage de son cercueil rue Royale, dernière étape avant son arrivée à l’église de la Madeleine.

Comme on peut l’entendre dans le reportage, les obsèques de Johnny Hallyday se sont faites au son de ses chansons. On peut entendre plusieurs de ses grands titres (Quelque chose de Tennessee, Gabrielle), repris par ses musiciens depuis une scène placée sur le parvis de la Madeleine.

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