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Campagne d’Ursula von der Leyen, candidate à la présidence de la Commission européenne

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 10 juil. 2019 | Date d'évènement : 10 juil. 2019

Candidate à la présidence de la Commission européenne en 2019, l’Allemande Ursula von der Leyen rencontre les députés du Parlement européen afin de les convaincre de voter pour elle. Trois eurodéputés français, Raphaël Glucksmann, Yannick Jadot et Fabienne Keller, réagissent à ses propositions.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
10 juil. 2019
Date de diffusion du média :
10 juil. 2019
Production :
@ 2019 -  France Télévisions
Page publiée le :
21 oct. 2022
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000004920

Contexte historique

Par Christophe GracieuxProfesseur agrégé en classes préparatoires littéraires au lycée Watteau de Valenciennes )

En 2019, l’Allemande Ursula von der Leyen est élue présidente de la Commission européenne, devenant la première femme à la tête de cette institution.

Médecin gynécologue de profession, elle a été la seule ministre à siéger dans tous les gouvernements dirigés par la chancelière allemande Angela Merkel à partir de son arrivée au pouvoir en 2005 : elle a successivement été ministre de la famille (2005-2009), du travail (2009-2013) et de la défense (2013-2019). Membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), cette mère de sept enfants a souvent suscité l’hostilité au sein de son propre parti, en particulier par ses prises de position sur les sujets de société. Ainsi, elle fut vivement critiquée par les conservateurs de la CDU en 2007 quand elle fit voter une loi sur le congé parental et favorisa l’augmentation du nombre de places de crèches. Il en fut de même lorsqu’elle voulut instaurer un salaire minimum en 2011 ou lorsqu’elle fut l’une des 75 députés de son parti sur 300 à voter en 2017 en faveur de la loi sur le mariage pour tous. Première femme en Allemagne à occuper le ministère de la défense, cette fidèle d’Angela Merkel dut également affronter plusieurs crises dans ces fonctions : une affaire de recrutements de consultants externes sans appel d'offre par le ministère de la défense, les révélations de cas de harcèlement dans les casernes allemandes ou l’arrestation d’un officier d’extrême droite soupçonné de préparer des attentats. Ces crises ont affaibli Ursula von der Leyen au point d’en faire la ministre la plus impopulaire du gouvernement d’Angela Merkel.

Aussi est-ce une surprise lorsqu’elle est proposée, le 2 juillet 2019, par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne comme candidate à la présidence de la Commission européenne, en remplacement du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, en poste depuis 2014. Sa candidature est en fait proposée à Angela Merkel par le président de la République française Emmanuel Macron devant l’opposition des eurodéputés du Parti populaire européen à celle du social-démocrate néerlandais Frans Timmermans. Dès le 3 juillet 2019, Ursula von der Leyen, âgée de 61 ans, se rend donc à Strasbourg pour tenter de convaincre une majorité des députés européens de voter pour elle. Après deux semaines de campagne, elle prononce un discours devant le Parlement européen, le 16 juillet 2019, dans lequel elle propose un green deal, un plan d’investissement durable de 1 000 milliards d’euro afin de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone en 2050. Elle propose aussi la mise en place d’un système européen de réassurance chômage, ainsi que celle du droit d’initiative pour les eurodéputés.

À la suite de ce discours, le 16 juillet 2019, le Parlement européen élit Ursula von der Leyen présidente de la Commission européenne à une courte majorité de 9 voix : elle obtient 383 voix sur 747, soit 51,3 % des suffrages exprimés. Cette fille d’un haut-fonctionnaire européen, qui a résidé à Bruxelles jusqu’à l’âge de 13 ans, s’attache dès lors à constituer son collège de commissaires européens. Après plusieurs semaines de négociations difficiles, l’ancienne ministre allemande de la défense parvient à faire valider un collège de commissaires européens : le 27 novembre 2019, le Parlement européen l’approuve avec une large majorité, avec 461 voix pour, 157 contre et 89 abstentions.

Le 1er décembre 2019, Ursula von der Leyen prend officiellement ses fonctions en tant que présidente de la Commission européenne. Elle devient la première femme à la tête de cette institution et la seconde personnalité allemande après Walter Hallstein (1958-1967) à exercer cette fonction.

Éclairage média

Par Christophe GracieuxProfesseur agrégé en classes préparatoires littéraires au lycée Watteau de Valenciennes )

Ce reportage a été diffusé le 10 juillet 2019 dans le Soir 3, le journal télévisé de la soirée de France 3. Réalisé ce même jour dans l’enceinte du Parlement européen à Strasbourg, il est consacré à la campagne auprès des députés européens menée par Ursula von der Leyen, candidate à la présidence de la Commission européenne. La candidature de la ministre de la défense allemande avait été proposée par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne huit jours auparavant, le 2 juillet 2019, au cours d’un Conseil européen.

Dès le 3 juillet 2019, Ursula von der Leyen s’est rendue à Strasbourg et s’est employée à convaincre les députés européens de voter pour elle. Ainsi, au cours de la journée du 10 juillet 2019, à laquelle est consacré le sujet de France 3, Ursula von der Leyen a-t-elle rencontré successivement les eurodéputés des principaux groupes du Parlement européen : ceux du Parti populaire européen, ceux de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen, ceux de Renew Europe et ceux des Verts. Le sujet ne montre que quelques images de ces rencontres, notamment un plan de la candidate débattant dans un hémicycle du Parlement européen, et sans en donner d’enregistrement sonore : les échanges d’Ursula von der Leyen avec les eurodéputés ont eu lieu à huis clos. Pour compenser ce manque d’images, l’équipe de France 3 propose plusieurs plans de la candidate à la présidence de la Commission européenne filmés dans les couloirs du Parlement européen. Le fait qu’elle soit filmée marchant au pas de course symbolise la difficulté de sa tâche : convaincre en quelques jours une majorité de députés européens de voter pour elle, alors que beaucoup ne lui sont pas favorables.

Trois députés européens, élus peu de temps avant, lors du scrutin du 26 mai 2019, sont interviewés dans le sujet de France 3. Deux d'entre eux expriment leur insatisfaction devant les propositions faites par Ursula von der Leyen, une autre son soutien. Seuls des eurodéputés français sont interrogés : Raphaël Glucksmann, membre du groupe socialiste, Yannick Jadot, membre du groupe des Verts, et Fabienne Keller, membre du groupe Renew Europe. Le choix d’interviewer uniquement des eurodéputés français s’explique certes par l’absence de nécessité de traduire leurs propos. Mais ce choix paraît tout de même curieux : les députés français ne constituent que 79 des 751 membres du Parlement européen. Surtout, c’est l’élection de la présidence de la Commission européenne qui est en jeu, ce qui concerne alors les 28 États membres de l’Union européenne – le Brexit n’étant pas encore entré officiellement en vigueur –, et non pas un seul.

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