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Les tests de dépistage du Covid-19 en France

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 18 août 2020 | Date d'évènement : 2020

Reportage consacré à la stratégie de dépistage du Covid-19 par des tests en France en août 2020, au moment où, dans certaines régions comme l’Île-de-France, les laboratoires se trouvent au bord de la saturation. Les tests de dépistage du Covid-19 soulèvent plusieurs questions.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Date de l'évènement :
2020
Date de diffusion du média :
18 août 2020
Page publiée le :
15 mars 2023
Modifiée le :
29 sept. 2023
Référence :
00000004941

Contexte historique

Par Christophe GracieuxProfesseur agrégé en classes préparatoires littéraires au lycée Watteau de Valenciennes )

En 2020, la France est durement atteinte par la pandémie de Covid-19 : le nombre de cas détectés ne cesse d’augmenter, dépassant les 100 000 à la mi-avril et les 200 000 au début du mois d’août. Le nombre des morts dus au Covid-19 ne cesse lui aussi de croître de manière exponentielle au cours de l’année 2020 : 3 000 le 30 mars, 20 000 le 20 avril, 30 000 le 13 juillet, 65 000 à la fin du mois de décembre.

Pour lutter contre la propagation de l’épidémie, plusieurs moyens sont mis en place en France. À commencer par le confinement, décidé par le président de la République, Emmanuel Macron, à deux reprises durant l’année 2020, du 17 mars au 11 mai, puis du 30 octobre au 15 décembre. Mais cette réduction stricte des activités et des déplacements ne constitue pas une mesure durable. La lutte contre le Covid-19 passe également par d’autres armes. D’abord les masques, qui permettent de réduire les risques de contagion. Mais, dans un premier temps, jusqu’en mai 2020, la France est confrontée à une pénurie de masques. Cette pénurie conduit même initialement le gouvernement d’Édouard Philippe à les présenter comme inutiles pour la population générale. Puis le port du masque devient peu à peu obligatoire dans les transports en commun, les magasins, les écoles et une grande partie de l’espace public. 

À partir de mai 2020, les autorités françaises mettent également en place une stratégie de dépistage du Covid-19, suivant tardivement la recommandation émise en ce sens par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dès début mars 2020 : il s’agit de tester les Français présentant des symptômes de la maladie afin de les identifier et ensuite de les isoler. Il s’agit aussi de repérer toutes les personnes ayant été en contact avec les malades – les « cas contacts » : des milliers d’agents des caisses primaires d’assurance-maladie sont chargés de tracer toutes les personnes positives au Covid-19 et celles ayant été en contact avec elles.

Deux types de tests de dépistage sont pratiqués pour rechercher la présence du virus. Le premier, dont l’analyse est effectuée par un biologiste dans un laboratoire médical, est le test RT-PCR, qui recherche la présence de l’ARN – acide ribonucléique – du virus, principalement sur prélèvement nasopharyngé. Le second, effectué par un professionnel de santé, est le test antigénique, qui recherche les antigènes présents à la surface du virus, également sur prélèvement nasopharyngé. Des autotests antigéniques peuvent aussi être pratiqués.

Reposant sur le triptyque « tester-tracer-isoler », la campagne de tests de dépistage du Covid-19 démarre lentement en mai 2020. Elle ne monte réellement en charge qu’à partir de la fin juillet 2020 avec la mise en place de tests PCR gratuits et sans prescription médicale. Le nombre de tests en France ne cesse dès lors d’augmenter : il dépasse les 500 000 hebdomadaires dans la semaine du 3 août 2020, puis le million dans celle du 2 septembre 2020, alors que la deuxième vague du Covid-19 débute. Mais, face à l’explosion de la demande et faute de ciblage des cas prioritaires, de nombreux laboratoires de biologie médicale se trouvent saturés dans les métropoles en août-septembre 2020. Ainsi les délais d’accès et de résultats s’allongent considérablement. 

Par la suite, 168 millions de tests hebdomadaires sont effectués au cours de l’année 2021, puis plus de 140 millions durant l’année 2022. Entre le 5 et le 11 janvier 2022, un nombre record de 12 794 000 tests de dépistage est même atteint, conséquence du développement de la cinquième vague du Covid-19, enchaînant deux variants (Delta, puis Omicron).

Parallèlement à cette stratégie de dépistage, les autorités françaises lancent une campagne de vaccination contre le Covid-19 à partir du 27 décembre 2020.

Éclairage média

Par Christophe GracieuxProfesseur agrégé en classes préparatoires littéraires au lycée Watteau de Valenciennes )

Ce reportage a été diffusé dans le journal télévisé de 20 heures de France 2 du 18 août 2020. Il s’intéresse au dépistage du Covid-19 par les tests en France, au moment où de nombreux laboratoires d’analyses médicales se trouvent débordés par la forte augmentation des demandes de tests. En effet, après avoir ralenti entre mai et juillet 2020, l’épidémie de Covid-19 est repartie à la hausse à partir de la fin du mois juillet 2020. Le jour où le reportage a été réalisé, la France enregistre 3 776 nouveaux cas confirmés de contamination en 24 heures, soit 16 747 en une semaine. En raison de cette circulation active du coronavirus, plusieurs grandes villes imposent même le port du masque, comme Lyon et Toulouse à partir du 22 août 2020.

Surtout, ce regain de l’épidémie a de fortes conséquences sur la stratégie de dépistage du Covid-19 par les tests PCR, rendus gratuits et sans prescription médicale depuis la fin juillet 2020 : comme le montre le sujet de France 2 dès son ouverture, de longues files d’attente se forment devant les laboratoires. Le microtrottoir permet de comprendre quelles sont les raisons majeures qui conduisent des Français à venir se faire tester à la mi-août 2020 : les trois jeunes adultes interrogés par la journaliste de France 2, Catherine Rougerie, tous masqués, expliquent être venus se faire tester soit parce qu’ils ont des symptômes du Covid-19, soit parce qu’ils ont été en contact avec une personne positive.

Le reportage de France 2 a précisément une visée informative et didactique. Il s’agit d’abord de faire comprendre aux téléspectateurs pourquoi les laboratoires d’analyses médicales se trouvent alors débordés par l’afflux des patients. D’où le choix d’insérer différentes images d’illustration qui appuient le commentaire de la journaliste : des plans de files d’attente devant des laboratoires, de tests PCR par prélèvement nasal et de laborantins au travail.

Ces images factuelles et illustratives sont complétées par quatre panneaux infographiques, eux aussi à visée pédagogique. Ces infographies se présentent sous la forme de questions-réponses simples et brèves : sur le nombre de personnes testées en Île-de-France à la mi-août 2020, sur l’éventuelle mise en place de priorités pour certaines personnes, sur les capacités de tests et sur les préconisations de ceux-ci. Enfin, deux interviews complètent le commentaire de la journaliste de France 2 et les infographies. Elles visent également toutes deux à apporter l’éclairage le plus précis et synthétique possible sur la stratégie de dépistage du Covid-19 par les tests. Le contenu de la première interview – celle de Nicolas Péju, directeur général adjoint de l’Agence régionale de Santé d’Île-de-France – apparaît uniquement technique, concernant seulement la question des rendez-vous pour se faire tester. Le contenu de la seconde s’avère, quant à lui, scientifique : Antoine Flahault, épidémiologiste à l’université de Genève (Suisse), argumente en faveur du ciblage des tests autour des foyers de contamination.

 

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