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Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la République et dernier souverain français

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 11 mars 2009

Un extrait de l’émission « Des racines et des ailes » consacrée à « Compiègne, palais des rois et des empereurs ». L’historien Éric Anceau, spécialiste du Second Empire et de Napoléon III, y présente rapidement les multiples facettes et les ambivalences de ce personnage qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier souverain français.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Date de diffusion du média :
11 mars 2009
Production :
France 3
Page publiée le :
21 déc. 2022
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000005032

Contexte historique

Par Olivier PingalEnseignant d'histoire-géographie au collège Jean-Macé, Suresnes )

En 1848, la révolution de février met fin à la monarchie et donne naissance à la IIe République. Les Français obtiennent le suffrage universel masculin et peuvent élire les députés ainsi que le président de la République. Le premier président élu est alors, avec plus de 70 % des voix, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier.

Le 2 décembre 1851, il organise un coup d’État et prend le nom de Napoléon III. S’il ne supprime pas le suffrage universel, Napoléon III en dénature néanmoins l’expression par la restriction des libertés et la pratique des « candidatures officielles » dont il finance les campagnes. S’il organise plusieurs plébiscites, seul le dernier, celui destiné à approuver ses réformes libérales, se déroule à la suite d’une vraie campagne politique. Dès lors, les traits caractéristiques du Second Empire sont ceux d’un régime autoritaire qui s’appuie sur le renforcement de l’État, la prospérité économique et qui entend mener une politique de grandeur nationale.

Les contradictions sont nombreuses entre une volonté de modernisation (développement du chemin de fer par exemple) et d’ouverture au monde extérieur (souhait de mettre en place une organisation internationale) imposée d’en haut et, d’autre part, le risque de saper ainsi ses propres bases politiques : les notables ralliés et les paysans en quête d’ordre et de protection. Contradiction entre une politique de grandeur de l’État (il est par exemple, au nom du principe des nationalités et des intérêts de la France, au cœur des grandes guerres européennes de la période) et l’incapacité de doter la France d’une armée performante, d’une administration adaptée, d’une instruction rénovée et d’élites à la hauteur. Contradiction enfin, entre une politique qui se veut sociale (loi sur les grèves de 1864) et une hostilité ouvrière croissante qui aboutit à l’agitation sociale de la fin du règne et à la plus grave guerre civile française après la défaite finale de Sedan, en 1870.

Éclairage média

Par Olivier PingalEnseignant d'histoire-géographie au collège Jean-Macé, Suresnes )

Cette séquence vidéo est extraite de l’émission « Des racines et des ailes » diffusée le 11 mars 2009 et consacrée à « Compiègne, palais des rois et des empereurs ». Il s’agit de proposer une visite du palais, à la fois résidence royale et impériale, qui permet de retracer une partie de l’histoire de France. L’émission a principalement été tournée dans la Galerie de Bal du palais de Compiègne, lieu notamment où se déroulaient les fêtes et les dîners organisés à Compiègne sous le Second Empire.

Dans cette galerie, le journaliste Louis Laforge reçoit et interroge Éric Anceau, historien français, maître de conférences à Sorbonne Université et spécialiste du Second Empire ainsi que de Napoléon III. Plusieurs thèmes sont rapidement évoqués autour de ce personnage ambivalent, qui a été à la fois le premier président de la République et le dernier souverain français. Son côté obscur, ses aspects modernisateurs, sa politique intérieure, extérieure, sociale, économique et industrielle, sont ainsi successivement abordés. Sont enfin évoqués ses nombreux voyages à l’étranger (d’où il rapporte des projets pour transformer Paris) ainsi que le développement du chemin de fer qui permet, sous son règne, un premier essor du tourisme balnéaire pour la bourgeoisie.

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