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Proposé par Radio France Internationale
Date de diffusion : 04 nov. 2017 | Date d'évènement : 1917
Disponible jusqu'au 02 nov. 2025
Le 2 novembre 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères, Arthur Balfour, adresse au président de la Fédération sioniste de Grande-Bretagne une lettre dans laquelle il promet la création d'un foyer national juif en Palestine. Considérée comme une des premières étapes dans la création de l'État d'Israël, ce courrier ne doit pas être regardé comme une promesse faite par idéalisme, loin de là, mais d'abord comme une mesure pratique qui doit répondre aux intérêts britanniques du moment.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel
1948 : la création de l’État d’Israël
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Générique :
- Bataillon Arthur (Journaliste)
- Date de l'évènement :
- 1917
- Date de diffusion du média :
- 04 nov. 2017
- Production :
- RFI
- Page publiée le :
- 14 avr. 2023
- Modifiée le :
- 07 sept. 2023
- Référence :
- 00000005366
Contexte historique
En 1914, l’Empire ottoman (qui contrôle la Palestine) déclare la guerre aux différents pays de l’Entente (Royaume-Uni, France, Russie). Londres mène l’essentiel des opérations militaires au Proche-Orient et fait pour l’après-guerre trois promesses contradictoires. Elle promet tout d’abord au chérif Hussein de La Mecque l’établissement d’un grand royaume arabe en échange du soulèvement contre la Sublime Porte (l'Empire ottoman). Un an plus tard, en 1916, les accords dits Sykes-Picot prévoient le découpage de toute la région entre Français et Britanniques. Enfin, en 1917, la déclaration Balfour affirme le soutien du Royaume-Uni à l’établissement d’un « foyer national juif » en Palestine. À l’issue de la guerre toutefois, aucune de ces trois promesses n’est pleinement respectée et les Britanniques obtiennent un mandat de la Société des Nations sur la Palestine.
La « déclaration Balfour » prend la forme d’une lettre ouverte envoyée par le secrétaire d’État aux Affaires étrangères britannique, Arthur Balfour, au banquier britannique et figure de la communauté sioniste Lord Rothschild.
Si la déclaration Balfour est considérée comme un événement par les sionistes, de nombreux Juifs ne partagent pas cette idée.
Éclairage média
Ce document audio est un épisode de l’émission « Orient Hebdo » produite par RFI. Dans une première partie, le journaliste Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique et spécialiste du conflit israélo-palestinien, analyse la déclaration Balfour de 1917. Il inscrit cette dernière dans le contexte spécifique de la Première Guerre mondiale en montrant comment les Britanniques multiplient les promesses contradictoires afin d’assurer leur victoire. Il explique ensuite les conséquences du texte jusqu’à la création d’Israël en 1948. Alain Gresh et le présentateur Eric Bataillon insistent sur l’importance de la déclaration Balfour qualifiée de « lettre qui va changer le cours de l’histoire » ou d’« acte de naissance » du conflit israélo-palestinien. S’il s’agit effectivement d’un document important, cette lecture apparaît quelque peu déterministe : la légitimité d’Israël aux yeux des sionistes n’a jamais été exclusivement liée à la déclaration Balfour et le conflit israélo-arabe puis israélo-palestinien est multifactoriel.
La deuxième partie de l’émission, plus courte, est animée par les correspondants de RFI à Jérusalem et au Caire qui sont chargés d’analyser le « ressenti » des populations locales vis-à-vis de la déclaration Balfour. Dans les deux cas, cette dernière est présentée comme particulièrement importante pour les Juifs et les Arabes : elle serait la « Magna Carta » ou le texte fondateur de l’État d’Israël pour les Juifs et « la mère de toutes les conspirations internationales » pour les Arabes. En revanche, les correspondants n’ont pas la même vision sur sa portée actuelle : alors que le journaliste à Jérusalem estime que le texte pourrait aujourd’hui servir de référence pour les Palestiniens, celui au Caire estime que le texte « reste perçu comme un crime imprescriptible » pour les Arabes. Les perspectives esquissées à la fin de l’émission d’une remise sur le devant de la scène du conflit israélo-palestinien à l’occasion du centenaire de la déclaration et d’une possible réconciliation entre le Hamas et le Fatah ont été quant à elles largement démenties dans les faits.