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1947 : la Palestine est divisée entre Juifs et Arabes par l'ONU

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 29 nov. 2017 | Date d'évènement : 29 nov. 1947

En 1947, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'immigration juive s'intensifie en Palestine. La tension monte entre Juifs et Arabes, les attentats se multiplient. La région, qui est alors sous mandat britannique, est dans l'impasse. Londres tente alors de réguler l'immigration qui est soumise à des quotas. Débordé, le Royaume-Uni fait appel à la toute nouvelle Organisation des Nations unies pour régler le problème. L'ONU propose le 29 novembre 1947 de partager la Palestine en deux. L'État d'Israël est officiellement proclamé le 14 mai 1948. Une déclaration aussitôt suivie d'une guerre entre Arabes et Juifs.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Générique :
Cornet-Lavau Géraldine (Journaliste)
Date de l'évènement :
29 nov. 1947
Date de diffusion du média :
29 nov. 2017
Production :
Institut national de l'audiovisuel
Page publiée le :
19 avr. 2023
Modifiée le :
06 sept. 2023
Référence :
00000005373

Contexte historique

Par Nicolas LepoutreProfesseur agrégé d'histoire au lycée Guy de Maupassant de Colombes )

À l’issue de la Première Guerre mondiale, la Palestine (jusqu’alors contrôlée par l’Empire ottoman) devient un mandat britannique. Les tensions croissent toutefois rapidement sur place à mesure que deux nationalismes concurrents (juif et arabe) s’affirment et que l’immigration juive sur place se développe : d’importants affrontements éclatent.

La situation se tend encore plus après la Seconde Guerre mondiale. Le contexte international est bien plus favorable à la décolonisation et la Shoah rend indispensable aux yeux de nombreux Juifs la réalisation du rêve sioniste. Les Britanniques sont en butte à une révolte quasi généralisée de la population juive qu’ils ne parviennent pas à réprimer ; ils subissent de violents attentats (par exemple contre l’hôtel King David de Jérusalem en 1946). Ils décident alors de transférer la « question de Palestine » à l’ONU et annoncent leur futur départ.

En 1947, cette nouvelle organisation internationale propose un plan de partage du territoire. Un État arabe et un État juif coexisteraient côte à côte tandis que la ville de Jérusalem, à l’importance symbolique particulièrement forte et revendiquée par les deux parties, deviendrait une zone internationale. Le plan de partage est accepté par la majorité des organisations sionistes mais rejeté par les Arabes. Les Britanniques quittent néanmoins le territoire et David Ben Gourion proclame l’indépendance d’Israël le 15 mai 1948.

En réaction, les différents pays arabes de la région entrent en guerre contre le nouvel État. Contrairement aux apparences toutefois, leurs forces armées sont relativement faibles : récemment décolonisés, ces États n’ont pas eu le temps de constituer des troupes modernes. Par ailleurs, leur efficacité est minée par leurs très fortes tensions internes. Inversement, les milices sionistes sont nombreuses et bien entraînées. En définitive, si les forces arabes progressent dans un premier temps, la nouvelle armée israélienne sort finalement victorieuse de la guerre en janvier 1949. Israël étend considérablement son territoire par rapport à ce qui était prévu dans le plan de partage de l’ONU tandis qu’environ 750 000 Palestiniens sont contraints au départ pendant cette période (c'est ce que les Palestiniens appelleront bientôt la Nakba, désastre en arabe).

Éclairage média

Par Nicolas LepoutreProfesseur agrégé d'histoire au lycée Guy de Maupassant de Colombes )

Soixante-dix ans après l’adoption du plan de partage de la Palestine par l’ONU (1947), cette vidéo, produite par la rédaction de l’INA pour la chaîne télé de France Info, propose une rétrospective sur l’immédiat après-Seconde Guerre mondiale. Au travers d'une succession de courtes séquences de quelques dizaines de secondes sont abordées les grandes étapes du conflit israélo-arabe de 1945 à 1949.

Le commentaire expose, en tâchant de rester le plus neutre et factuel possible, les tensions qui règnent alors en Palestine. La dimension explosive de la situation (qui « se teinte de sang ») est soulignée à la fois par le commentaire et les images. Avant 1948, des Juifs sont ainsi « parqués derrière des barbelés » à Chypre : les images évoquent les camps de la Seconde Guerre mondiale, bien que les personnes représentées semblent joyeuses. Les « attentats » se multiplient également, puis « la guerre civile » éclate (avec des images de cadavres ou de blessés). En revanche, les différents acteurs ou leurs revendications ne sont pas toujours clairement présentés.

C’est surtout l’impuissance du Royaume-Uni à régler la situation qui est ici soulignée : alors que la « région […] est dans l’impasse », Londres agit « en vain » et est « complètement débordée ». L’ancien colonisateur se défausse sur la « toute nouvelle » Organisation des Nations unies dont le plan de partage « forcé » déclenche des affrontements.

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