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Golda Meir, une vie au service du sionisme et d'Israël

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 12 avr. 1974

Rétrospective, à base d'images d'archives, consacrée au parcours politique de Golda Meir, Première ministre d'Israël du 17 mars 1969 au 3 juin 1974.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
12 avr. 1974
Page publiée le :
27 avr. 2023
Modifiée le :
06 sept. 2023
Référence :
00000005453

Contexte historique

Par Nicolas LepoutreProfesseur agrégé d'histoire au lycée Guy de Maupassant de Colombes )

La vidéo retrace la carrière de Golda Meir : née en 1898 dans l’Empire russe, elle émigre à 8 ans avec sa famille aux États-Unis. Elle y devient une sioniste convaincue et engagée jusqu’à décider d’aller vivre en Palestine en 1921. Elle obtient rapidement des responsabilités croissantes au sein du mouvement sioniste : elle organise notamment des levées de fonds aux États-Unis dans les années 1940 et tente de négocier avec le roi Abdallah de Transjordanie en 1948 (traversant clandestinement la ligne de front pendant le conflit avec les pays arabes voisins). Membre du parti travailliste, elle mène ensuite une riche carrière en Israël : elle est ministre du Travail pendant sept ans, puis des Affaires étrangères pendant près de dix, avant de prendre la tête du gouvernement en 1969.

Caractérisée par son intransigeance dans ses relations avec les pays arabes, elle est surnommée par les médias étrangers « la dame de fer » (avant Margaret Thatcher). En 1973, Israël est attaqué par la Syrie et l’Égypte et se retrouve gravement menacé, pour la première fois depuis 1948. L’armée israélienne parvient à rétablir la situation grâce à l’aide des États-Unis mais les pertes humaines sont relativement importantes (environ 3 000 morts). Accusée d’imprévoyance par une partie de l’opinion publique et par l’opposition, elle démissionne au lendemain de cette guerre du Kippour.

Éclairage média

Par Nicolas LepoutreProfesseur agrégé d'histoire au lycée Guy de Maupassant de Colombes )

La vidéo, diffusée le 12 avril 1974 au journal télévisé de 20 h par l’ORTF, propose une courte rétrospective de la vie de Golda Meir, au lendemain de sa démission du poste de Premier ministre. Au fur et à mesure que le journaliste retrace sa vie, défilent différentes images au rôle purement illustratif. Il s’agit parfois de très courts extraits vidéos de Golda Meir, par exemple en train de prononcer un discours, mais sans que l’on entende l’audio d’origine et sans aucune mention de leur date. À d’autres moments, il s’agit d’images plus générales qui présentent le contexte (l’exil de Juifs au début du XXe siècle, l’aménagement des kibboutz, etc.).

Le rôle politique majeur de Golda Meir est largement mis en avant dans cette rétrospective. Personnage central de la vie politique israélienne des années 1940 à la fin des années 1970, elle est sans doute moins connue en France que David Ben Gourion par exemple. Pourtant, la vidéo souligne bien qu’elle consacre « toute sa vie » à la politique (s’engageant dès l’adolescence) et occupe de très nombreuses fonctions de premier plan, jusqu’à prendre la tête du gouvernement entre 1969 et 1974.

La vidéo offre enfin des perspectives intéressantes d’analyse en termes de genre. Elle s’ouvre sur une célèbre formule de David Ben Gourion, affirmant que Golda Meir était « le seul homme » de son gouvernement et le journaliste insiste beaucoup sur les valeurs, souvent considérées comme viriles, dont elle fait preuve. Elle est d’ailleurs appelée « Premier ministre », comme le veut l’usage de l’époque. Son courage physique est ainsi souligné puisqu’« elle a même risqué sa vie pendant la guerre ». Sa détermination, voire son intransigeance, est également mentionnée à plusieurs reprises : « ténacité et fermeté » la définissent, elle entend « ne rien céder » aux pays arabes, etc. D’autres commentaires rappellent toutefois implicitement son statut de femme et certaines expressions n’auraient probablement pas été employées pour parler d’hommes : il est ainsi souligné qu’elle prend le « risque […] de sacrifier sa vie privée » et qu’elle quitte le pouvoir comme une « femme usée par l’action, brisée par l’échec ».

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