vidéo - 

Jean-Marie Pelt sur le pouvoir des plantes

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 06 févr. 2015

Élise Lucet reçoit Jean-Marie Pelt à l'occasion de la parution de son dernier livre intitulé Les plantes qui guérissent, qui nourrissent et qui décorent, paru aux éditions du Chêne. Le biologiste, pharmacien, botaniste et écologiste évoque quelques exemples issus de son ouvrage, comme le saule, l'if et la pomme.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Générique :
Lucet Élise (Journaliste)
Date de diffusion du média :
06 févr. 2015
Production :
France 2
Page publiée le :
16 mai 2023
Modifiée le :
27 oct. 2023
Référence :
00000005498

Contexte historique

Par Afsané SabouhiJournaliste scientifique )

Les préoccupations environnementales et les scandales de l’industrie du médicament remettent au goût du jour la forme de soin la plus ancienne au monde : la médecine par les plantes. Les herboristeries ont de nouveau pignon sur rue et les rayons phytothérapie s’étendent dans les pharmacies. Avec l’essor de la chimie de synthèse, capable de fabriquer les molécules en laboratoire, la part du végétal dans nos médicaments avait diminué depuis les années 1980. Mais les plantes sont à la base de la pharmacie, même moderne, et bon nombre de traitements ont d’abord été extraits de la belladone, la colchique, la digitale ou encore l’if.

Le pouvoir des plantes semble être l’une des connaissances les plus anciennes de l’humanité. Ötzi, retrouvé momifié dans la glace des Alpes et dont le décès remonte à plus de 5 000 ans, transportait dans sa besace des champignons antiparasitaires. Des tablettes sumériennes datant de plus de 2 000 ans av. J.-C. décrivent déjà l’usage de plantes médicinales telles que le thym, le saule ou la myrrhe. Le papyrus Ebers, découvert à Louxor et daté du XVIe siècle av. J.-C., atteste de l’utilisation de plantes sous forme de décoctions, infusions ou encore cataplasmes depuis l’Égypte antique. Les pères gréco-romains de la médecine occidentale, Hippocrate et Galien, ont également largement consolidé la place des végétaux dans la pharmacopée. Même Charlemagne en l’an 812 édicte une liste d’une centaine de plantes médicinales pouvant être utilisées seules : du thym contre les affections respiratoires, du persil pour apaiser les rages de dent ou encore de la sarriette pour ses vertus digestives… On les appelle les simples par opposition aux potions, les savants mélanges concoctés par les pharmaciens d’alors. L’empereur demande aux religieux de faire pousser ces plantes aux abords des monastères, dans les « jardins des simples », des carrés encore souvent cultivés aujourd’hui.

Éclairage média

Par Afsané SabouhiJournaliste scientifique )

Ce document est une interview du botaniste et pharmacien Jean-Marie Pelt, réalisée par la journaliste Élise Lucet, à la fin du journal de 13 heures le 6 février 2015. Ce fervent vulgarisateur de la nature, auteur de dizaines d’ouvrages grand public et chroniqueur radio sur France Inter, est invité pour présenter son dernier livre paru aux éditions du Chêne et intitulé Les plantes qui guérissent, qui nourrissent et qui décorent. À grand renfort d’anecdotes, débordant visiblement le temps imparti, il évoque notamment les capacités d’automédication par les plantes des chimpanzés, les vertus médicinales du saule et de l’if ou encore les bienfaits pour la santé de la consommation de pommes, riches en antioxydants. À l’instar d’un Hubert Reeves pour l’astrophysique ou d’un Yves Coppens pour la paléontologie, Jean-Marie Pelt incarne une certaine image médiatique du savant : le conteur de science, invité sur les plateaux télévisés ou dans les studios radio pour susciter l’émerveillement et la curiosité. Jean-Marie Pelt, décédé en décembre 2015, aura, lui, cumulé toutes les casquettes : ce chercheur spécialiste des pharmacopées traditionnelles était aussi homme de médias, politique, pionnier de l’écologie urbaine en tant que conseiller municipal de la ville de Metz entre 1971 et 1983 et militant au travers de la fondation de deux associations : l’Institut européen d’écologie en 1971 et le très anti-OGM Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique en 1999 avec l’avocate Corinne Lepage et le biologiste Gilles-Éric Séralini.

Personnalités

Thèmes

Sur le même thème