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Les zones humides, un écosystème essentiel pour la vie

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 23 mars 2004

L'équilibre naturel, c'est aussi la défense des zones dites humides : marais, prairies, tourbières. Chaque année, plusieurs milliers d'hectares disparaissent pour cause d'urbanisation ou encore de mise en place de cultures. Et pourtant, ces zones sont vitales pour préserver l'équilibre de la faune et de la flore.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Générique :
Mavic Florence (Journaliste), Forget Francis (Journaliste)
Date de diffusion du média :
23 mars 2004
Production :
@ 2004 -  France 2
Page publiée le :
17 mai 2023
Modifiée le :
27 oct. 2023
Référence :
00000005501

Contexte historique

Par Afsané SabouhiJournaliste scientifique )

Marais, tourbières, prairies humides, lagunes, mangroves… Sur toute la planète, les zones humides sont des milieux entre terre et eau, caractérisées par une biodiversité animale et végétale exceptionnelle. Mais elles sont aussi malheureusement l’écosystème le plus détruit de la planète. Sous la pression de l’urbanisation et de l’artificialisation des sols, 85 % d’entre elles ont disparu à l’échelle mondiale depuis le XVIIIe siècle et 35 % entre 1970 et 2015.

Depuis 1971, elles sont pourtant le seul milieu naturel à faire l’objet d’une convention internationale de préservation, la convention de Ramsar, du nom de la ville iranienne au bord de la mer Caspienne où le texte a été signé. Fondée à l’origine pour préserver les habitats d’oiseaux d’eau, cette convention a élargi son champ de compétence à la protection de tous les aspects de la biodiversité et adopté une définition globale selon laquelle les zones humides sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres. Mais il s’agit davantage d’une boîte à outils de préservation que d’un texte contraignant pour ses 171 pays signataires à ce jour. En France, en 2023, on compte 53 « sites Ramsar », soit une superficie cumulée de 3,8 millions d’hectares de zones humides reconnues d’importance internationale pour leur caractère représentatif, rare ou unique et pour leur richesse biologique. Le lagon polynésien de Moorea figure dans cette liste, au côté de la baie de Somme, du marais poitevin, de la Camargue ou encore des tourbières du Jura.

L’attention particulière dont les zones humides font aujourd’hui l’objet s’explique par le fait qu’elles sont identifiées par les scientifiques comme des écosystèmes-clés, véritables amortisseurs du changement climatique. Outre leur caractère de réservoir de biodiversité, ce sont également des éponges capables de stocker l’eau et de diminuer l’intensité des crues, des ressources en eau douce pour les nappes phréatiques. Les cours d’eau retardant les effets de la sécheresse, ils constituent également des espaces de stockage de carbone ou encore des îlots de fraîcheur en milieu urbain éprouvé par les canicules. Au printemps 2022, dans le cadre d’un plan national, l’État s’est engagé à restaurer 50 000 hectares de zones humides d’ici à 2026, à en acquérir 8 500 hectares supplémentaires et à créer de nouvelles aires protégées, dont un 12e parc national entièrement dédié à ces écosystèmes précieux.

Éclairage média

Par Afsané SabouhiJournaliste scientifique )

Ce document est un reportage extrait du journal télévisé de 13 heures du 23 mars 2004. Dès le lancement du sujet, le présentateur de France 2 Daniel Bilalian évoque la disparition annuelle, en France, de milliers d’hectares de zones humides, pourtant vitales pour préserver l’équilibre de la faune et la flore. Mais c’est un écosystème sauvé que le reportage présente aux téléspectateurs : les prairies humides du pourtour de la ville de Châteauroux et leurs batraciens préservés. Les services rendus aux riverains par cet espace naturel, à savoir la protection contre les inondations et la filtration des polluants, sont également soulignés en commentaire par l’un des scientifiques du Conservatoire d’espaces naturels du Centre-Val de Loire interviewé.  

Il est probable qu’un reportage réalisé au même endroit en 2023 évoquerait davantage la menace de sécheresse qui frappe cette région et une grande partie de la France, ainsi que les conséquences visibles du changement climatique sur la biodiversité de ce type de milieu. De nombreux médias, écoles de journalisme et journalistes à titre personnel ont en effet signé au printemps 2022 une Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique. Elle les engage notamment à faire œuvre de pédagogie sur les liens de cause à effet permettant de mieux comprendre la crise climatique.

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