Les Jeux olympiques de Tokyo organisés sans public en raison du Covid-19

Contexte historique

Prévus pour se dérouler à Tokyo, au Japon, du 24 juillet au 9 août 2020, les Jeux olympiques d’été de 2020 ont dû être reportés d’une année en raison de la pandémie de Covid-19. En mars 2020, alors que celle-ci ne cessait de s’étendre sur tous les continents, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a demandé au Comité olympique international (CIO) le report des Jeux olympiques d’un an. Mis sous la pression de nombreux athlètes, le CIO a accepté ce report au plus tard à l’été 2021. Il s’agissait du tout premier report des Jeux olympiques de l’ère moderne en temps de paix. Seules les deux guerres mondiales avaient préalablement entraîné le report, puis l’annulation de ces compétitions, en 1916, 1940 et 1944. Le CIO a hésité à reprogrammer les Jeux de Tokyo à l’automne 2020 avant de se résoudre à les reporter à l’été 2021.

Les Jeux olympiques de Tokyo ont ainsi été organisés du 23 juillet au 8 août 2021, tout en gardant leur appellation officielle de « Jeux olympiques de Tokyo 2020 ». Toutefois, ces seconds Jeux olympiques tenus à Tokyo, après ceux de 1964, se sont déroulés dans des conditions très strictes en raison de la pandémie. Pour la première fois de l’histoire des Jeux olympiques, ils se sont en effet tenus sans aucun spectateur. Dès mars 2021, le gouvernement japonais avait annoncé la tenue des Jeux sans spectateurs venant de l’étranger. Puis, deux semaines avant les compétitions, les spectateurs japonais se sont également vus interdits d’accès aux sites des compétitions. Le relais de la flamme olympique a même été interdit au public dans ses dernières étapes.

Par conséquent, les Jeux olympiques de Tokyo se sont quasiment déroulés à huis clos. Seuls ont pu y assister les 42 700 personnes accréditées – sportifs, officiels et journalistes du monde entier. Mais ceux-ci ont été soumis à des restrictions draconiennes. Ces Jeux olympiques vont être la compétition sportive la plus protégée, non seulement du Japon, mais du monde entier, déclarait le président du CIO Thomas Bach le 17 juillet 2021.

Les participants aux Jeux ont ainsi été enfermés dans une bulle sanitaire, avec obligation du port du masque, de tests très fréquents et du respect des distances. Les plus strictement contrôlés ont été les athlètes et les officiels : testés quotidiennement, alors que les journalistes l’étaient tous les quatre jours, ils ne pouvaient se déplacer que pour aller de leur hôtel aux sites d’entraînement et de compétitions. Et ils devaient quitter le territoire japonais dès le lendemain de leur épreuve. Tous les participants aux Jeux de Tokyo devaient par ailleurs télécharger deux applications mobiles de façon à pouvoir transmettre des rapports sanitaires chaque jour et permettre la recherche de cas contacts d’une personne contaminée par le Covid-19. La bulle sanitaire n'a toutefois pas empêché toute contamination : selon les organisateurs, 458 personnes liées aux Jeux de Tokyo, dont 29 athlètes, ont contracté le Covid-19 entre le 1ᵉʳ juillet et le 9 août 2021.

Éclairage média

Diffusé le 22 juillet 2021 dans le 19.20 de France 3, ce reportage est consacré à l’atmosphère particulière qui règne à Tokyo à la veille de l’ouverture des Jeux olympiques d’été. En raison de la propagation de la pandémie de Covid-19, ces Jeux se déroulent en effet dans des conditions sanitaires très strictes : le public est interdit dans les stades, les réunions sont également interdites, de même que les « fan zones », ces espaces réservés aux supporters.

Alternant les images filmées dans Tokyo et les interviews, le sujet de France 2 prend la forme d’un reportage d’ambiance : il montre aux téléspectateurs français les conditions inédites de l’organisation des Jeux olympiques en pleine pandémie. Tous les participants aux Jeux qui apparaissent dans le reportage, qu’ils soient sportifs, officiels, bénévoles, journalistes ou cameramen, portent un masque de protection contre le Covid-19 – hormis pour certains lors d’interviews. Différents plans donnent aussi à voir une fan zone déserte, sans aucun supporter. Ce qui témoigne du quasi-huis clos dans lequel se déroulent ces Jeux olympiques.

Le reportage de France 2 s’intéresse aussi à la réaction de différents acteurs de ces Jeux face à cette situation inédite. Outre une cliente d’un magasin de produits dérivés des Jeux, trois types d’acteurs des Jeux olympiques de Tokyo sont interrogés : un sportif participant aux compétitions, un supporter japonais fan de karaté, contraint de regarder les compétitions seul à son domicile et le directeur de la boutique de produits dérivés. Nikola Karabatic, joueur de handball de l’équipe de France, représente quant à lui les sportifs. Âgé de 37 ans, il est alors quadruple champion du monde et double champion olympique. Deux semaines après, il obtient une troisième médaille d’or olympique avec l’équipe de France de handball.