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Décès de Jean-Paul Belmondo, grande figure du cinéma français

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 06 sept. 2021 | Date d'évènement : 06 sept. 2021

Sélection d’interviews de Jean-Paul Belmondo, datant de plusieurs époques, pour rendre hommage à cette figure populaire du cinéma français, à l’occasion de son décès survenu le 6 septembre 2021.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
06 sept. 2021
Date de diffusion du média :
06 sept. 2021
Production :
@ 2021 -  France Télévisions
Page publiée le :
13 déc. 2023
Modifiée le :
27 févr. 2024
Référence :
00000005647

Contexte historique

Par Christophe GracieuxProfesseur agrégé en classes préparatoires littéraires au lycée Watteau de Valenciennes )

Fils du sculpteur Paul Belmondo et d’une artiste peintre, Jean-Paul Belmondo voit le jour le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine. Élève indiscipliné, il est davantage intéressé par la boxe, qu’il va pratiquer longtemps, le football ou le cyclisme. Il souhaite embrasser la carrière d’acteur et parvient à entrer au Conservatoire en 1952. Après avoir joué dans plusieurs pièces de théâtre, il obtient en 1959 le premier rôle dans le film À double tour de Claude Chabrol, cinéaste de la Nouvelle Vague. En 1960, il joue dans À bout de souffle de Jean-Luc Godard, autre réalisateur de la Nouvelle Vague : il y incarne Michel Piccard, un voyou désinvolte, traqué après avoir abattu un gendarme. Il a une liaison avec une étudiante américaine, jouée par Jean Seberg, et meurt tué par un policier après avoir été dénoncé par elle. Le film connaît un grand succès, faisant de Jean-Paul Belmondo l’une des figures de la Nouvelle Vague. Il accède alors au rang de star.

S’il tourne encore avec Jean-Luc Godard dans Une femme est une femme en 1961, puis dans Pierrot le fou en 1965, ainsi que dans deux films réalisés par Jean-Pierre Melville (Léon Morin, prêtre en 1961 et Le Doulos en 1963) et au côté de Jean Gabin dans Un singe en hiver d’Henri Verneuil (1962), il oriente sa carrière d’acteur vers le cinéma populaire, les films d’action et les comédies. Il triomphe ainsi en 1962 dans Cartouche, un film de cape et d’épée réalisé par Philippe de Broca. Il connaît à nouveau un très grand succès en 1964 dans un autre film de Philippe de Broca, L’Homme de Rio. Dans cette comédie d’aventures, il impose son profil de personnage fougueux, séducteur et acrobate. C’est alors qu’il devient, aux yeux du public, « Bébel », la figure la plus populaire du cinéma français. Il ne cesse dès lors d’enchaîner les très grands succès commerciaux : Cent Mille Dollars au soleil et Week-end à Zuydcoote (Henri Verneuil, 1964), Les Mariés de l’an II (Jean-Paul Rappeneau, 1971), Le Magnifique (Philippe de Broca, 1973), L’Héritier (Philippe Labro, 1973), L’Animal (Claude Zidi, 1977), Le Guignolo (Georges Lautner, 1980) ou L’As des as (Gérard Oury, 1982). Bien que tous ces films soient très différents, ils font tous apparaître au public un même personnage : Jean-Paul Belmondo y impose sa présence, son charme, sa désinvolture, son humour et son physique, parvenant à réconcilier film d’action et comédie.

Extrêmement populaire, il continue à jouer jusqu’au début des années 2000. Il tient ainsi le premier rôle d’Itinéraire d’un enfant gâté de Claude Lelouch en 1988. En 2016, il se voit remettre à la Mostra de Venise un Lion d’or pour l’ensemble d’une carrière qui a duré plus de soixante ans et au cours de laquelle il a joué dans 63 films.

Il s’éteint le 6 septembre 2021, à Paris, à l’âge de 88 ans. Trois jours plus tard, un hommage national lui est rendu aux Invalides. Le président de la République Emmanuel Macron honore alors celui qu’il voit comme un héros aux mille visages dont la carrière charrie mille vies, qui épousa la France.

Éclairage média

Par Christophe GracieuxProfesseur agrégé en classes préparatoires littéraires au lycée Watteau de Valenciennes )

Le 6 septembre 2021, une grande partie du journal télévisé de France 3, le 19.20, a été consacré à Jean-Paul Belmondo après l’annonce de son décès. Outre une nécrologie retraçant l’ensemble la carrière de cet acteur très populaire, la rédaction de France 3 a choisi de proposer ce sujet. Intitulé « Belmondo par Belmondo », il propose une sélection d’extraits d’interviews de l’acteur datant de plusieurs années – de 1961 à 1990 –, enregistrées à différents moments de sa carrière. Ce sujet est construit sous la forme d’un abécédaire : il s’agit par ce moyen de présenter un bref autoportrait de Jean-Paul Belmondo abordant cinq aspects importants de sa carrière.

Illustrant la « bonne humeur » légendaire de l’acteur, le premier extrait choisi est issu d’une interview diffusée pendant le journal télévisé de 13 heures de TF1 du 14 octobre 1975 : l’acteur était interrogé à la veille de la sortie au cinéma de L’Incorrigible, film de Philippe de Broca.

Le deuxième extrait, consacré aux cascades effectuées par Jean-Paul Belmondo lui-même dans ses films, provient d’une interview de l’acteur réalisée à Venise sur le tournage du film Le Guignolo de Georges Lautner et diffusée dans le journal télévisé de 20 heures d’Antenne 2 le 26 octobre 1979. Son interview alternait avec le tournage d’une scène périlleuse, non montrée dans le sujet de France 3, dans laquelle l’acteur, en caleçon, devait s’accrocher au trapèze d’un hélicoptère en survolant le Grand Canal.

Le troisième extrait, concernant l’absence de regrets de Jean-Paul Belmondo sur sa carrière, est issu du Soir 3 de FR3 du 23 décembre 1987 : l’acteur était interrogé à l’Hôtel de Ville de Paris après avoir reçu des mains du maire de la capitale française Jacques Chirac le prix du Brigadier. Ce prix récompensait sa performance dans la pièce Kean de Jean-Paul Sartre jouée au théâtre Marigny.

Le quatrième extrait, consacré à la passion du sport de Jean-Paul Belmondo, se compose de deux passages d’interviews différentes : le premier vient de l’émission Cinq Colonnes à la une, diffusée sur l’ORTF le 3 février 1961 ; le second est tiré d’une interview réalisée depuis sa loge du théâtre Marigny, peu avant son entrée en scène pour la pièce Kean, dans le journal télévisé de 20 heures d’Antenne 2 du 13 mars 1987.

Enfin, le cinquième et dernier extrait de ce sujet « Belmondo par Belmondo » provient quant à lui de l’émission Cinéma, cinémas, diffusée le 12 mai 1990 sur Antenne 2. Triomphant alors dans la pièce de théâtre Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mise en scène par Robert Hossein au théâtre Marigny, Jean-Paul Belmondo était interrogé sur ses trois films préférés.

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