vidéo -  Apostrophes

Micro-trottoir : qu'est-ce que le surréalisme ?

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 25 févr. 1977

En 1977, lors d'un micro-trottoir réalisé dans le cadre de l'émission Apostrophes, sur la chaîne publique Antenne 2, des passants donnent leur définition du surréalisme.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Apostrophes
Date de diffusion du média :
25 févr. 1977
Production :
@ 1977 -  Antenne 2
Page publiée le :
01 févr. 2024
Modifiée le :
28 juin 2024
Référence :
00000005940

Contexte historique

Par Jean-Clément Martin BorellaJournaliste histoire et culture )

Si André Breton a consacré deux textes à la définition du surréalisme un premier Manifeste en 1924 et un second en 1929 – le projet artistique de ce mouvement reste délibérément flou. Il s’affirme avant tout en opposition à ce qui existe : la morale bourgeoise, les règles, le raisonnement… Ensuite, la création surréaliste se fonde sur les triomphes conjoints de l’imagination, du rêve et de l’inconscient, autant de domaines qui refusent le principe même de définition, tant elle leur ferait perdre leur essence : la liberté. Liberté de créer ce que l’on veut, ce qui passe par la tête de l’artiste et ce qui n’y passe pas.

Par le collage, le gribouillage, le frottage... l’artiste surréaliste va créer sans but prédéfini, simplement en vivant pleinement sa démarche. C’est à cette seule condition de liberté que l’on peut atteindre la vraie vie, débarrassée des acquis et des pensées. Paradoxalement, le surréalisme entend exposer la plus pure des réalités, en remettant l’homme au cœur des choses. Pour André Breton, la société ne lui permet plus que d’exercer son imagination selon les lois d’une utilité arbitraire. À l’homme de reprendre le contrôle de sa liberté d’esprit.

Éclairage média

Par Jean-Clément Martin BorellaJournaliste histoire et culture )

Apostrophes, célèbre programme littéraire d’Antenne 2, la deuxième chaîne de télévision publique nationale, faisait du surréalisme le thème de son émission du 25 février 1977. Ce soir-là, son animateur Bernard Pivot donne la parole à des écrivains ayant participé à l’aventure surréaliste (André Thirion et Jean Schuster), à une peintre surréaliste (Bona de Mandiargues) ainsi qu’à des auteurs ayant écrit sur le sujet (Gérard Legrand, Robert Lebel).

Dans le cadre de l’émission, Bernard Pivot propose un micro-trottoir enregistré en amont : une vingtaine de personnes croisées dans la rue sont interrogées sur leur définition du surréalisme. Le panel des réactions est large. Beaucoup ne savent que répondre ou bien n’osent pas répondre, sûrement gênés par la caméra. Comme ce jeune homme ne se trouvant pas assez intelligent pour donner sa définition du surréalisme. 
Encore faut-il que le journaliste et les personnes interrogées parlent de la même chose, car ils ne sont pas nombreux, à l’évocation du mot surréalisme, à penser spontanément à l’école artistique, la majorité proposant une définition instinctive de ce terme (C'est tellement réel que c'est plus réel ; C'est tellement beau que c'est plus beau que la réalité). La question, Qu’est-ce que pour vous le surréalisme ?, ne mentionnant effectivement pas explicitement le mouvement.

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