Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 07 févr. 1998 | Date d'évènement : 1998
Le 6 février 1998, à Ajaccio (région Corse), le préfet Claude Érignac est assassiné. Le JT de France 2 consacre une partie de son édition du lendemain soir à l’événement. Le reportage d’ouverture du JT laisse brièvement apercevoir le corps du préfet assassiné, sur le trottoir, puis montre le travail d’enquête des policiers sur la scène de l’attentat.
Niveaux et disciplines
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Date de l'évènement :
- 1998
- Date de diffusion du média :
- 07 févr. 1998
- Production :
- @ 1998 - France 2
- Page publiée le :
- 06 mars 2024
- Modifiée le :
- 13 mars 2024
- Référence :
- 00000005966
Contexte historique
L’assassinat du préfet de la région Corse, Claude Érignac, a lieu au soir du 6 février 1998, à Ajaccio. Le préfet se rendait à pied, avec son épouse Dominique, à un concert. Il avait l’habitude de se déplacer sans escorte, que ce soit pour des occasions officielles ou privées. Il est tué de trois balles dans la tête. L’arme qui a servi sera identifiée comme ayant été volée dans une gendarmerie de Corse, lors d’un attentat en septembre 1997.
L’assassinat peut entrer dans la catégorie d’actes terroristes car, s’il n’est pas destiné à semer la terreur directement auprès des populations, il prend pour cible un représentant de l’État et oppose une violence extrême à un préfet qui souhaitait faire avancer le processus institutionnel en s’opposant au terrorisme, ici indépendantiste ou nationaliste corse. Par ailleurs, l’assassinat du préfet ébranle profondément la société civile, notamment corse, qui exprime très clairement son refus d’une violence devenue presque endémique dans l’Île.
L’acte est d’abord attribué à de jeunes Marocains, arrêtés une heure après les faits. Ces jeunes gens sont relâchés et c’est un groupe de 6 militants nationalistes corses qui est ensuite recherché, puis arrêté, en mai 1999. L’un des hommes arrêtés désigne celui qui serait le tueur du préfet, Yvan Colonna, qui disparaît dans le maquis pendant quatre ans avant d’être à son tour arrêté en juillet 2003.
Au terme de plusieurs procédures, Yvan Colonna est définitivement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en décembre 2016 (à l’issue d’une requête devant la Cour européenne des droits de l’homme, CEDH). Yvan Colonna réclame pendant des années son transfèrement dans une prison corse. Il meurt le 21 mars 2021 après avoir été violemment agressé par un codétenu de la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône). Sa mort provoque d’importantes manifestations en Corse.
Éclairage média
Le JT de France 2 s’ouvre sur l’assassinat du préfet Érignac et y consacre plusieurs reportages ou captations sonores successifs, entrecoupés de lancements en plateau par la journaliste Béatrice Schönberg.
Le premier reportage fait un point sur les faits. La séquence commence par des images de nuit, filmées à distance et zoomées. Elles montrent le corps du préfet sans vie, sur le trottoir, à côté duquel se tiennent des enquêteurs. Elles donnent aussi à voir des policiers et le cordon de sécurité qui barrent l’accès à la scène. On distingue les policiers en civil, les pompiers et leurs casques qui brillent dans la nuit, des voitures de police qui passent avec leurs gyrophares bleus en fonction et d’autres qui inspectent la rue à la torche, à la recherche d’indices. Des suspects possibles sont évoqués en commentaire pendant que les images donnent à voir les policiers au travail. Le début du récit montre donc la victime, les forces de l’ordre et évoque de possibles auteurs de la violence. Les premières figures de l’événement sont donc mises en place par le média dans la succession de sujets qui vont constituer le récit plus complet de l’attentat.