Parmi les catastrophes naturelles auxquelles sont confrontées les sociétés humaines, les tremblements de terre sont les plus spectaculaires. Les télévisions, en donnant à voir immédiatement les images de ces drames contribuent à renforcer la sensibilité à l'égard de ces accidents. L'originalité de cette séquence télévisée est de présenter, de manière synthétique, la théorie de la dérive des continents.
Cette dernière a été énoncée pour la première fois par l'Allemand Wegener en 1912. Elle est définitivement admise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle repose sur la distinction entre l'asthénosphère, en profondeur, et la lithospère qui flotte sur l'asthénosphère. La lithospère est divisée, grossièrement, en six grandes plaques. Ces plaques, qui peuvent supporter à la fois des océans et des continents, se déplacent sous l'effet des courants de convection qui animent l'asthénosphère. Les courants de convection sont dus à des différences de densités et de températures entre les différents composants de l'asthénosphère.
La formulation et la vérification de cette théorie ont bouleversé les sciences de la Terre au XXe siècle. Elle permet en outre d'expliquer les tremblements de terre et de les prévenir, faute de les prévoir. La théorie de la dérive des continents identifie en effet très clairement des zones à risque au sein desquelles des mesures peuvent être prises pour atténuer les conséquences de ces catastrophes.
En matière de catastrophes naturelles les journaux télévisés cherchent non seulement à rendre compte des événements mais également à les expliquer. Dans l'atmosphère conviviale des informations de la mi journée de TF1, la catastrophe guatémaltèque est abordée par deux biais successifs. Un reportage sur place prend la mesure du drame sur le plan matériel et humain. Un second temps, composé d'images d'animation, présente la théorie de la dérive des continents. Cette construction laisse à penser que la catastrophe n'est que naturelle alors que d'autres facteurs sont à prendre en compte. Le reportage évoque d'ailleurs la désorganisation des secours.